Algérie

Devant la débandade des chancelleries étrangères



Devant la débandade des chancelleries étrangères
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué jeudi à Washington que la mise en place d'un gouvernement de consensus en Libye avec l'aide des pays limitrophes était la seule solution à la crise dans ce pays en proie à des violences, écartant toute action militaire concertée.La solution à la crise libyenne est entre les mains des Libyens, avec l'aide des pays limitrophes. Cette sentence se vérifie chaque jour davantage sur le terrain. Elle s'impose surtout au vu de l'intensité des combats ayant eu lieu, ces jours derniers, pour le contrôle de l'aéroport mais, aussi, au vu de la débandade généralisée des chancelleries occidentales, qui désertent le terrain au profit de la progression des islamistes. Il s'agit, en premier, des auteurs de l'opération ayant renversé dans des conditions dramatiques l'ex-chef d'Etat Kadhafi, déclenchée sous des apparences humanitaires, mais, ayant ensuite mis la Libye sens dessus-dessous, pour la laisser exsangue.Aujourd'hui encore, la liste des pays ayant quitté précipitamment le pays ne fait que s'allonger. Dernier en date, la Roumanie a annoncé vendredi avoir fermé temporairement son ambassade à Tripoli et évacué 25 de ses ressortissants, en raison de l'aggravation de la situation sécuritaire en Libye. "Le personnel diplomatique et consulaire a été transféré à Tunis pour une période indéterminée", a indiqué le ministère roumain des Affaires étrangères dans un communiqué.Au total 112 ressortissants roumains ont jusqu'ici été évacués de Libye à leur demande, a précisé le ministère qui a rappelé avoir émis une alerte exhortant les Roumains à quitter sans délai ce pays. Bucarest avait décidé samedi dernier de maintenir ouverte son ambassade afin d'apporter assistance et protection aux ressortissants roumains se trouvant encore en Libye, soulignant toutefois qu'elle n'excluait pas de suspendre son activité si la situation se dégradait encore davantage. Plusieurs pays, ainsi que l'Union européenne, ont déjà décidé d'évacuer leurs représentations à Tripoli. La situation sur le terrain reste toujours marquée par de violents affrontements entre milices rivales, ce qui exclut pour l'instant toute intervention étrangère, en sol libyen, en raison du risque que cela fait porter sur les troupes des pays tentés par une telle aventure.Il ne reste pas beaucoup de solutions dans ce cas précis. Ceci, au moment où les pays limitrophes, notamment l'Algérie qui a fait du principe de la non-ingérence dans les affaires des pays voisins, un principe immuable et même le fondement de sa politique étrangère, soutiennent que la solution serait aux mains des Libyens eux-mêmes.D'ailleurs, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a indiqué jeudi à Washington que la mise en place d'un gouvernement de consensus en Libye avec l'aide des pays limitrophes était la seule solution à la crise dans ce pays en proie à des violences, écartant toute action militaire concertée. Et en la matière, l'entrée en fonction de la nouvelle Assemblée nationale libyenne (Parlement) est assurément le fait qui confirme cette tendance positive. Mais, cet avis ne fait pas l'unanimité auprès de tous puisque le président du Niger Mahamadou Issoufou, un des pays ayant subi les incidences de la chute du régime de Kadhafi, notamment pour cause de prolifération des armes provenant du stock d'armes de ce pays, estime, que c'est "aux auteurs de la crise de la réparer". Suivez mon regard : la France et la Grande-Bretagne, en particulier, et l'Otan en général. Le responsable nigérien, qui affirme déplorer la situation qui règne en Libye suite aux combats entre les différentes milices rivales, n'est pas le seul à mettre en exergue la responsabilité de ces pays, dans le chaos libyen. Les partisans de cette position rappellent, surtout, que ces pays occidentaux, si prompts à intervenir hier, sans même consulter les pays voisins, qui en subissent les conséquences aujourd'hui, sont devant la lourde responsabilité morale de réparer ce pays qu'ils ont contribué à détruire. Assurer "le service après-vente" de l'après-Kadhafi, n'est-ce pas à cette mission qu'est interpellée en urgence la communauté internationale 'A. R.NomAdresse email




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