Algérie

DEVANT ASSURER LE FINANCEMENT DE LA DEPENSE PUBLIQUE


DEVANT ASSURER LE FINANCEMENT DE LA DEPENSE PUBLIQUE
Enfin, après un marathon de séances, l'Assemblée nationale constituante (ANC) a adopté, jeudi dans la soirée, par 100 voix pour, 5 abstentions et 4 contre, le projet de budget de la loi de finances complémentaire (LFC) qui va permettre au gouvernement de Mehdi Jomaâ de tenter une relance de l'économie agonisante. Le budget est arrêté à la somme de 29 milliards de dinars (1 dinar = 0,4 euros). Pour trouver les ressources suffisantes pour assurer la gestion de la chose publique, le gouvernement n'a pas trouvé mieux que de multiplier les taxes tout en en augmentant d'autres aux détriment d'une population qui ne sait plus à quel saint se vouer pour faire face aux dépenses quotidiennes. Outre les augmentations successives des prix des produits de consommation courante, une taxe supplémentaire vient d'être conçue par le ministère des Finances et approuvée par l'ANC sous forme de contribution au financement du budget de l'Etat. En effet, à l'exception des citoyens dont les revenus sont jugés faibles, tous les autres sont tenus d'y participer en fonction de leurs revenus. Cette contribution va d'une journée de travail pour ceux dont les revenus atteignent 12 000 dinars à six journées pour ceux dont les revenus sont égaux ou supérieurs à 40 000 dinars par an. La nouvelle loi comprend des articles relatifs à l?évasion fiscale et à la levée du secret bancaire. Cela aidera, sans doute, l'Etat à renflouer, d'une manière conséquente, ses caisses, sachant que seuls les salariés s'acquittent, régulièrement et honnêtement, de leur devoir fiscal. Autre nouveauté, la nouvelle loi prévoit une taxe imposée à toute personne non résidante, y compris les citoyens tunisiens vivant à l'étranger et elle est payable à leur sortie du territoire tunisien. Fixée à 30 dinars tunisiens, elle constitue une surprise désagréable pour les touristes et rapporterait au budget de l'Etat 180 millions de dinars (900 milliards de centimes algériens) en cas de six millions d'entrées par an. Le besoin s'en ressent d'autant plus que l'économie tarde à retrouver sa situation de l'année 2010 (année de référence). Outre les prévisions budgétaires, le gouvernement doit faire face à une situation conjoncturelle loin de satisfaire les besoins de la population. Le dinar est en chute libre face à l'euro et au dollar, le déficit est de 4,5 milliards de dinars, la baisse des investissements directs étrangers est chiffrée à 14,9% et un déficit commercial de 18% en juillet aggravé par la détérioration de la situation sécuritaire en Libye... En revoyant et corrigeant le budget arrêté par le gouvernement de la troïka (avant son départ), le gouvernement de M. Mehdi Jomaâ entend, aussi, financer certaines entreprises publiques, au bord de la faillite, "boucher" un trou de 12 millions de dinars tout en engageant un arsenal de réformes pour "mettre les rails du prochain train" accompagné d'une "rationalisation" des dépenses sans recours à "l'austérité", selon les propres paroles du chef du gouvernement. Au plan sécuritaire, la cellule de crise constituée au sein du Premier ministère et présidée, personnellement, par le chef du gouvernement, M. Mehdi Jomaâ, s'est réunie, de nouveau, vendredi, pour examiner certaines questions relatives au terrorisme et aux élections. Il sera fait appel à l'armée de réserve pour assurer le bon déroulement des élections législatives et présidentielle prévues pour octobre et novembre prochains et la mise en place de mesures incitatives au bénéfice des citoyens collaborant avec les autorités pour dénoncer les terroristes. Il sera procédé, également, au blocage des sites électroniques faisant l'apologie du terrorisme. La cellule a, aussi, décidé de procéder à des audits au niveau des associations et des partis politiques qui doivent se conformer à la loi en ce qui concerne le soutien financier et les donations venant de l'étranger. Selon les observateurs, cette décision a été prise à la lumière de l'affaire qui a éclaboussé le parti de Nidaa Tounes et son président Béji Caïd Essebsi qui vient de recevoir deux voitures blindées comme "cadeau" des Emirats arabes unis.M. K.NomAdresse email


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