Algérie

Dévaluation de l'esprit entrepreunarial



Dévaluation de l'esprit entrepreunarial
En économie, et surtout en économie, les opportunités d'investissement sont le moteur de la réussite en affaires. Les conjonctures changent avec l'immuable loi des marchés.Il y a peu de temps, le pétrole était apprécié à 112 dollars, et davantage. En l'espace d'une année, son prix a dégringolé de plus de 60%. Il y a quelques années, l'once d'or valait 5 000 dollars, en quelques mois, à la suite de la crise économique mondiale, l'once d'or a atteint 1 800 dollars. Voilà, une pertinence de placement qu'a ratée l'Algérie, pour tripler la valeur de ses réserves de change, lui préférant des placements jugés «sécurisés», alors que l'or est le meilleur refuge pour la thésaurisation des excédents en monnaie fiduciaire. La valeur d'une monnaie est de nos jours trop dépendante de la production locale hors hydrocarbures, autrement dit de nos exportations hors produits pétroliers, c'est ce qui explique les mauvaises nouvelles qui sont tombées en chaîne ces derniers temps : «dévaluation du dinar, recul des investissements étrangers à cause de l'inflation nécessitant une hausse du capital, recul des investissements locaux à cause du scepticisme et du manque de visibilité pour anticiper les effets exacts de la hausse généralisée des prix et des intérêts qui iront inévitablement à l'augmentation». Le gouvernement vient de prendre un certain nombre de mesures pour impliquer les collectivités locales dans les processus de développement, en envisageant de doter les APC de possibilités pécuniaires plus importantes, et d'un plus fort pouvoir décisionnel, ce qui est théoriquement une bonne idée, plutôt que de décentraliser les capacités d'amélioration des recettes des institutions étatiques. Le problème dans une telle perspective de mobilisation des énergies nationales, pour lutter contre la crise, est qu'il subsiste, et subsistera, les vieux réflexes d'autant à considérer que c'est à l'Etat de pourvoir aux besoins budgétaires des APC. Les élus et l'administration, en dépit des textes contenus dans le code communal encourageant l'initiative économique, ne l'entendront pas de cette oreille, trop habitués qu'ils étaient à n'avoir de compétences que pour vider les caisses. Ces automatismes comportementaux auront encore la vie longue, tout comme l'absentéisme qui vient de refaire surface ces dernières années, au sein des organismes étatiques. La crise que traverse l'Algérie, crise liée à la baisse des revenus pétroliers ces 14 derniers mois, a pour origine le système monétaire international, et un état d'esprit consistant pour nos concitoyens à toujours compter sur les autres, et plus particulièrement sur les moyens de l'Etat. L'esprit d'entrepreuneuriat individuel a été avec le temps absorbé par l'esprit collectiviste. C'est à ce niveau qu'il faut faire la plus importante des réformes, pour vaincre la crise.




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