Algérie

Deuxièmes journées nationales d?urologie



Chercher les meilleurs protocoles de traitement C?est au niveau de l?auditorium de la faculté de médecine sise au Chalet-des-Pins, que se sont ouverts hier les travaux scientifiques des deuxièmes journées nationales d?urologie. L?ouverture officielle de ces journées nationales s?est déroulée mardi en présence des autorités locales. S?étalant sur deux jours, les 20 et 21 juin, cette rencontre est organisée par le service d?urologie de l?EHS Daksi, en étroite collaboration avec la faculté de médecine, la DSP, sous l?égide de l?association des urologues de Constantine (ASUR). Elle sera l?occasion pour une pléiade de professeurs, médecins et spécialistes venus des différents CHU, centres de soins, cliniques et laboratoires du pays, ainsi que des professeurs du service d?urologie du CHU de Nîmes en France, de participants jordaniens et libyens, pour fouiller, à travers pas moins de 50 communications, les thèmes sur les cancers uro-génitaux et les dysfonctions érectiles. Le professeur Abderrezak Dahdouh, chef du service d?urologie à l?EHS Daksi, président d?ASUR et du comité d?organisation de ces journées, indiquera au sujet du choix des deux thématiques proposées, leur importance fondamentale au vu de l?augmentation exponentielle des pathologies des personnes âgées entre 40 et 70 ans, le caractère vieillissant de la population algérienne, mais encore l?accroissement de l?espérance de vie, qui est de l?ordre de 76,43%, et surtout les retards accumulés par l?urologie en Algérie. Outre le fait qu?elles aient confirmé l?échange de points de vue et d?expériences entre spécialistes de cette discipline médicale, les deuxièmes journées d?urologie ont également permis à tous les participants de relever les contraintes qui retardent l?essor de la discipline et pèsent, de par les incidences multiples sur la santé publique, sur la mise en place d?une politique efficace de prise en charge de ces pathologies. A ce titre, l?ensemble de la communauté scientifique rassemblée à cette occasion a soulevé les difficultés à recueillir des données épidémiologiques. A ce propos, le professeur A. Dahdouh dira : « Les chiffres sont sous-évalués, il n?y a pas de statistiques fiables, et c?est le plus grand problème de l?Algérie, et ce, sur tous les plans, économique, social, médical. » Les cancers uro-génitaux, notamment celui de la vessie, soit 334 000 cas/an, 2e cause de mortalité en Algérie et 8e au monde après le cancer des poumons, ont permis aux participants de rechercher les voies et moyens d?aboutir à un consensus en matière de protocoles de traitement, de dépistage, de tests et d?examens-diagnostics, les meilleurs. Les dysfonctions érectiles, deuxième thématique abordée lors de cette manifestation, ont permis un constat bien inquiétant. En effet, 55% des hommes, soit plus d?un homme sur deux est atteint « d?impuissance sexuelle » ; le terme est mis entre guillemets, car il rebute et fait peur, notamment dans les sociétés comme la nôtre, du fait de tabous encore persistants, mais surtout du peu de travail de sensibilisation et du manque de moyens de promotion. Pour juguler les conséquences et réduire l?impact de ces maladies sur la population algérienne, le Pr A. Dahdouh préconise des mesures urgentes, dont celles assurant une prise en charge réelle et efficace des cancers par l?augmentation des infrastructures, de la logistique de soins, la formation de spécialistes et un travail continu de sensibilisation à tous les niveaux.


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