Les deuxièmes journées maghrébines d'hygiène hospitalière, manifestation
programmée sur deux journées, hier et aujourd'hui, sous le thème «La
surveillance épidémiologique des infections liées aux soins : quels indicateurs
pour les pays maghrébins ?», ont été ouvertes hier matin à l'auditorium Mohamed
Seddik Benyahia de l'université Mentouri de Constantine, en présence de
praticiens du secteur venus de tout le territoire national, mais aussi de
France, du Maroc, de la Tunisie et du Sénégal.
S'exprimant à l'ouverture des
journées, le Pr Djamel Zoughailèche, chef de service d'épidémiologie et de
médecine préventive au CHU de Constantine, organisateur de la rencontre, a
déclaré que «ce sont des journées faites entre Maghrébins pour procéder à des
échanges d'expériences sur l'évolution et les pratiques en matière d'hygiène
hospitalière dans nos trois pays respectifs, ces facteurs étant un indicateur
de la qualité et de la sécurité des soins».
En Algérie, affirme ce praticien,
il y a une évolution positive dans la lutte contre les infections nosocomiales.
Et en l'absence de données, il a pris le seul exemple de Constantine pour
illustrer cette évolution. En effet, selon lui, «les infections liées aux soins
avaient une prévalence de 33% l'année passée. Cette année, elles sont
descendues à 12%, ce qui est tout de même appréciable». Le professeur
Zoughailèche rappellera quelques chiffres au niveau mondial et maghrébin en indiquant
que cette même prévalence, qui est estimée de 7 à 1O% dans les pays
occidentaux, peut atteindre 2O% dans les hôpitaux maghrébins.
Interrogé à son tour, le
professeur Jean-Claude Labadié de Bordeaux, président d'honneur de
l'Association française d'hygiène hospitalière, invité à ces journées, a donné
un état des lieux de ces infections en France en précisant que dans son pays, 4
à 5% de patients sont susceptibles de faire une infection liée aux soins au
moment de leur hospitalisation. A propos du Maghreb, ce professeur, qui connaît
bien les trois pays de la région pour y avoir travaillé, dira «qu'une nette
évolution est perceptible au niveau de pays comme l'Algérie et la Tunisie,
alors que le Maroc connaît un peu de retard», tout en proposant à ces pays une
démarche commune dans la lutte contre les infections nosocomiales.
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Posté Le : 01/11/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com