Algérie

Deuxième tour serré entre F. Hollande et M. Aubry



Paris
De notre correspondant Comme prévu par les sondages, l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, est arrivé premier à  l'issue du premier tour des primaires qui ont pour but de désigner le candidat socialiste qui affrontera Nicolas Sarkozy à  l'élection présidentielle de mai 2012. Avec 39% des voix, François Hollande occupe la première place, suivi de l'actuelle première secrétaire du PS, Martine Aubry avec 31%. Arnaud Montebourg est classé troisième avec 17% des voix, loin devant Ségolène Royal (7%), Manuel Valls, maire de la commune d'Ivry (91) avec 6% et Jean-Michel Baylet (radical de gauche) 1%.
Fixé pour dimanche prochain, le second tour s'annonce d'ores et déjà serré entre F. Hollande et M. Aubry. Les deux protagonistes ont appelé, chacun de son côté, les autres candidats à  reporter leurs voix sur eux au second tour. Si Manuel Valls a déjà levé le suspense en appelant, dès dimanche soir, les électeurs qui ont voté pour lui à  voter pour François Hollande, les trois autres n'ont pas encore donné de consignes claires à  leurs partisans. Hier, Ségolène Royal a indiqué qu'elle donnerait les consignes de vote plus tard, c'est-à-dire une fois les négociations avec les deux candidats restant en lice finies. «Nous appellerons à  voter pour le candidat qui reprendra nos propositions, à  savoir la prise en compte du défi écologique, la surveillance de près des banques et la défense du principe de justice sociale», avait annoncé Najat Belkacem, maire adjoint de la ville de Lyon et lieutenante de Ségolène Royal. Visiblement déçue par les résultats obtenus par son mentor, elle a néanmoins fait remarquer que «Ségolène Royal a réussi à  imposer ses idées et ses visions dans le débat». Par ailleurs, donné vainqueur avec un large écart dès le premier tour, François Hollande n'a pas eu finalement le succès qu'il attendait. Demandant «un vote clair», il se voit obligé d'aller au deuxième tour qui ne s'annonce pas de tout repos. Le député de Corrèze devra convaincre les militants de Ségolène Royal et d'Arnaud Montebourg de voter pour lui. Or, ces deux candidats sont connus pour àªtre plus à  gauche que lui. François Hollande se voit donc obligé de revoir sa copie et de se positionner plus à  gauche sur certains thèmes, comme la mise sous tutelle des banques et la taxation du capital, pour espérer glaner de nouvelles voix. Ce qui fait dire aux observateurs de la vie politique française que F. Hollande doit faire le grand écart pour satisfaire tout le monde. Dans le camp Aubry, c'est l'espoir qui domine. Donnée perdante avec un écart insurmontable, elle reste finalement dans la course avec un score pas très éloigné de celui de F. Hollande. Huit points seulement séparent les deux candidats. Pour gagner les primaires, la maire de Lille compte radicaliser son discours avec des propositions économiques et financières marquées très à  gauche, contrairement à  celles de son concurrent François Hollande, dont elle dit qu'il représente une gauche «molle». «Face à  une droite dure conduite par Nicolas Sarkozy, nous avons besoin d'une gauche forte. Et j'estime àªtre capable de battre Sarkozy en 2012», clame-t-elle depuis des semaines. Par ailleurs, toute la place politique française, de droite comme de gauche, a salué la réussite de ces primaires qui ont permis aux Français de renouer avec la politique et les débats. C'est une victoire pour la démocratie, pense-t-on en France. Une démocratie qui a été longtemps malmenée par des affaires de corruption et de détournement d'argent.
 


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