Algérie - Revue de Presse

Deuxième tome des mémoires d?Ahmed Taleb-Ibrahimi



La grande désillusion, trente ans après la mort de Boumediène Après le premier tome de ses mémoires publiés en avril 2006, l?ancien ministre Ahmed Taleb Ibrahimi s?apprête dans deux semaines à éditer chez Casbah le second opus, sous le titre Mémoire d?un Algérien, tome 2, La passion de bâtir (1965-1978). L?auteur, ancien ministre sous Boumediène et Chadli, médecin de formation, candidat à la présidentielle en 1999, chef d?un parti, Wafa, revient dans cet ouvrage sur ses années dans les arcanes du pouvoir de Houari Boumediène. Boumediène, l?homme qui lit la Fatiha sur la dépouille du cheikh Ibrahimi, le père de l?auteur, décédé le 20 mai 1965, alors que Ben Bella prolongera sa tournée à l?Est pour ne pas assister aux obsèques. D?ailleurs, et sans ambages, Taleb Ibrahimi charge son dernier ouvrage d?une sorte de mission : « Consacrer l??uvre de Boumediène », ce dernier ayant été, selon l?auteur, ciblé après sa disparition en 1978 par une « politique délibérée et systématique » pour le « faire tomber dans l?oubli ». Le livre s?ouvre donc sur cette année 1965, lorsque, médecin à l?hôpital Mustapha Pacha à Alger, Taleb Ibrahimi désire s?éloigner de la politique, mais le coup d?Etat du colonel Boumediène le rattrape. Cherif Belkacem, ministre de l?Orientation à l?époque, lui propose d?intégrer le gouvernement. Taleb Ibrahimi réfléchit puis dit : « Oui. » « En prononçant ce oui, pouvais-je deviner que j?allais m?engouffrer dans une nouvelle ??prison?? qui allait durer plus d?un quart de siècle ? », concluait-il dans son premier opus. Dans le nouvel ouvrage dont El Watan présente des extraits, Taleb Ibrahimi détaille ce riche quart de siècle : les raisons de son adhésion au « redressement révolutionnaire » de 1965, son quotidien auprès de Boumediène, sa politique d?arabisation à la tête du ministère de l?Education, les tensions algéro-marocaines concernant le Sahara occidental, les circonstances du décès du président Boumediène, etc. Avec toujours ce regard sur l?actualité nationale et les désillusions qu?il porte. Taleb Ibrahimi se demande, d?ailleurs, à l?ouverture du livre, où était passées la justice sociale et les promesses de lendemains qui chantent trente ans après la mort de Boumediène.


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