Deuxième tête-à-tête Belkhadem-Goudjil

Les contacts entre la direction du FLN et les dirigeants du Mouvement de redressement et de l'authenticité se multiplient. Après le premier tête-à-tête, qui a eu lieu au début de la semaine entre Abdelaziz Belkhadem et Salah Goudjil, les deux responsables devaient se retrouver une nouvelle fois, hier, à Alger.L'une des décisions prises au terme de ce rendez-vous a trait à la validation du principe portant sur l'accélération de la démarche de réconciliation entre les deux camps du FLN, opposés dans un passé récent. Une réconciliation qui, faut-il le rappeler, aurait été décidée par le président de la République lui-même en sa qualité du président d'honneur du parti. Lors de la brève rencontre d'hier entre Salah Goudjil et Abdelaziz Belkhadem, il a été décidé que les contacts soient accentués davantage à travers notamment le recours à un cycle de rencontres successives prévues dès le début de la semaine prochaine.
«On doit dialoguer davantage, notamment au sujet des listes communes que nous allons confectionner en prévision des prochaines législatives», nous a déclaré hier Salah Goudjil, coordonateur du Mouvement de redressement du FLN. «Ces listes communes des candidats du FLN seront établies suivant un ensemble de critères qu'il faudrait prendre en considération», a ajouté notre interlocuteur qui admet qu'il s'agit d'une question «délicate».
«Ils ont leurs candidats et nous avons les nôtres, et le fait de recourir à des listes communes demeure une question délicate», a-t-il insisté, ajoutant que la question sera également soumise à débat avec d'autres responsables de son mouvement. Néanmoins, l'assainissement du conflit, qui a opposé des mois durant la direction du FLN au Mouvement de redressement, n'est pas uniquement tributaire de la possibilité d'établir des listes communes pour les prochaines législatives.
En ce sens, Salah Goudjil évoque un certains nombre de «principes» dont il s'abstient pour l'heure de révéler le contenu, mais auxquels il semble clairement attaché. Rappelons que l'origine du conflit avait essentiellement trait à la gestion du FLN par son actuel secrétaire général. Gestion qui a été dénoncée ouvertement par les représentants du Mouvement de redressement avant d'opter pour la scission.