Cette rencontre a réuni plusieurs intervenants étrangers qui sont revenus sur leurs expériences avec la littérature maghrébine et le trait commun entre les écrivains méditerranéens et maghrébins.
L'auditorium de l'université de Batna a connu, hier, un rush sans précédent des étudiants de différentes filières et branches, lors de l'ouverture officielle de la Rencontre internationale sur la littérature maghrébine d'expression française. Dans son allocution, le docteur Tarek ben Zeroual, a exprimé clairement les objectifs du séminaire, à savoir offrir un lieu propice pour l'émergence de jeunes talents, d'écrivains et romanciers confirmés. Il veut faire de ce rendez-vous et dans la mesure du possible un lieu de réflexion et de partage. Car 'nous vivons une ère de partage, d'échange et d'union loin de l'unicité". Le conférencier et l'ensemble des organisateurs et initiateurs de la rencontre, nourrissent et caressent le rêve de voir Batna une des capitales des lettres, 'si les efforts se conjuguent dans la sérénité et la confiance".
Les axes de ce séminaire portaient sur : 'La modernité et éclatement des genres", 'Subversion textuelle", 'Histoire et fiction", 'Virtualité-virtuosité et enjeux linguistiques", 'Intertextualité", 'Transculturalité", 'Polyphonie et dialogisme", 'Oralité et anthropologie". Les intervenants présents (Maroc, Espagne, Tunisie, France), ont indiqué leur intérêt accordé aux trois écrivains (Amine Zaoui-présent à cette rencontre-, Driss Chraïbi et Rachid Boudjedra), et avoir été longuement inspirés par leurs écrits.
Le Dr Centagoya Labra (maître de conférences à l'université d'Alcala-Madrid) a présenté un travail au sujet de la présence et fonction du soufisme dans les romans, notamment écrits en français par l'auteur Amine Zaoui, 'La soumission", 'La razzia", 'Les gens du parfum".
Elle explique son choix sur le fait que les 'uvres de l'auteur ont été traduits en langue espagnole, mais aussi, sur le fait d'avoir été séduite par la présence du soufisme.
L'intervenante explique qu'elle a eu le plaisir et la chance de lire d'autres auteurs algériens à l'exemple de Mohamed Dib et Assia Djebar : 'Un fin lecteur et connaisseur peut facilement déceler un fond commun entre les écritures d'ici ( Algérie) et l'Espagne. On le peut facilement". En fait, elle a repéré le trait commun entre les auteurs maghrébins et méditerranéens. Ce trait commun, elle l'a retrouvé dans les écrits d'Amin Zaoui. Et d'ajouter : 'Je ne suis pas dépaysée du tout en étant en Algérie ou dans les Aurès, bien au contraire. C'est en Angleterre ou en Allemagne que je me sens étrangère !". Présent à cette rencontre et pour la première fois en Algérie, le jeune et prometteur écrivain marocain Hicham Tahir, dont le roman 'Join" fait un tabac et ne laisse point les critiques insensibles et indifférentes à son égard, (tantôt encensé, tantôt descendu en flamme, signe de la réussite!). En marge de la conférence, il nous a confié : 'J'ai 24 ans, je ne sais pas si on peut dire encore jeune écrivain. On dit de moi que je suis provocateur ou fonceur, tout dépend comment sont interprétés mes écrits et je n'invente rien, puisque c'est la société qui m'inspire". Et d'indiquer : 'Les écrivains comme Driss Chraïbi ou Rachid Boudjedra, on parle souvent de leur audace. Je vous assure qu'ils ont ouvert des portes fermés à double tour, car ils ont abordé des thèmes peut-être tabous mais existants, je ne serais jamais là, sans leur audace et courage".
R H
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Posté Le : 23/04/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rachid Hamatou
Source : www.liberte-algerie.com