Algérie

DEUXIÈME SEMAINE DE GRÈVE DES CORPS COMMUNS Les travailleurs maintiennent la pression



Les corps communs semblent décidés à maintenir la pression en entamant une deuxième semaine de grève depuis ce lundi. Si le mouvement de grève enregistre un taux de suivi mitigé au centre et à l'ouest du pays, il est massif à l'Est, selon le Syndicat national des travailleurs de l'éducation.
F.-Zohra B. - Alger (Le soir) - Les corps communs ont entamé leur deuxième semaine d'arrêt de travail sans que le ministère de l'Education réagisse, a déclaré hier M. Aït Hamouda, chargé de la communication au SNTE. Le syndicaliste dira, de ce fait, que les travailleurs, décidés à obtenir gain de cause, ne reprendront pas le travail si la tutelle ne réagit pas et que leurs revendications ne sont satisfaites. Selon les représentants du SNTE à l'est du pays, l'hygiène se dégrade au niveau des établissements scolaires du fait de la grève. La fermeture des cantines gêne aussi la bonne marche des établissements et rend difficile le quotidien des écoliers, surtout dans les régions isolées où les écoles sont en général éloignées des lieux d'habitation. «En dépit du pourrissement de la situation, le ministère de l'Education persiste à ignorer les revendications des corps communs qui pourtant ne réclament qu'un droit légitime. Mais nous ne nous arrêterons pas sans qu'il y ait un engagement concret de la tutelle», a déclaré M. Aït Hamouda. Il signalera, en outre, que dans certains établissements, les intimidations à l'égard des grévistes se poursuivent de la part des chefs d'établissement. Le chargé de la communication du SNTE notera, en outre, que dans certaines écoles, les élèves font eux-mêmes le nettoyage des infrastructures, à la demande des responsables. Selon le SNTE, les délégués des corps communs se sont réunis hier à l'ouest et à l'est du pays, dans les villes d'Oran et de Constantine, pour évaluer le mouvement de grève et les incidents qui l'ont ponctué. Le syndicat apporte aussi les dernières retouches à l'organisation du rassemblement prévu ce 23 janvier devant l'annexe du ministère de l'Education, au Ruisseau. A ce sit-in devraient être présents les corps communs venus de toutes les wilayas du pays, explique le SNTE. Le syndicat annonce aussi un taux de participation important et avoisinant les 95% à l'est du pays. Et si le taux de suivi reste mitigé au centre et plus particulièrement dans la capitale, l'activité prise en charge par les corps communs au niveau des établissements scolaires est paralysée dans certaines wilayas comme Batna, Sétif et Béjaïa. Les corps communs, qui sont montés au créneau, sont décidés à mettre en évidence les disparités constatées dans les salaires, avec les autres professions du secteur. Selon les représentants du SNTE, les salaires varient entre 15 000 et 18 000 DA. Ils revendiquent aussi une revalorisation de leur profession qu'ils jugent négligée par la tutelle. Concernant le mouvement de grève, le ministre de l'Education avait déclaré à partir du sud du pays, où il s'était réuni avec les directeurs de wilaya, que le taux de suivi avoisinait les 2%.


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