Algérie

Deuxième jour du forum des investisseurs arabes d’Alger



Le toilettage de la législation d’abord Si les investisseurs arabes ont été sensibles aux arguments développés, lors de l’ouverture du forum se tenant à Alger, par le président Bouteflika, sur l’attractivité du marché algérien, il n’en reste pas moins que ces investisseurs potentiels expriment des réticences, en particulier celles liées à la nécessité d’une nouvelle législation. «Il y a de bonnes perspectives et le discours prononcé par le président Bouteflika provoquera, sans doute, le déclic attendu tant il a eu des échos positifs au sein de la communauté d’affaires arabe», estimait Mohamed Oweirri, un Jordanien qui active dans le secteur du médicament. «Le climat des affaires en Algérie est aujourd’hui très favorable (...) il n’y a qu’à voir le nombre de personnes présentes à ce congrès», a dit Abd El Monem Khalifa, P-dg de la société égyptienne d’import-export et d’investissement Al Mawrad, selon lequel «il y a un grand potentiel en Algérie, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’agroalimentaire et du tourisme». Il pense que ces créneaux devraient se situer en tête des investissements étrangers en Algérie. De son côté, Saïd Sharar, consultant auprès de la société jordanienne Pindarique Mosebrug, soutiendra que «les banques algériennes sont trop lentes par rapport à ce qui se fait actuellement dans le monde arabe». L’Irakien Wadee Aied, président de la banque irakienne de l’investissement international, abondera d’ailleurs dans le même sens en relevant «beaucoup de défaillances» dans le système bancaire algérien dont la plus visible, selon lui, est «l’absence de vrais banquiers formés pour le métier de la banque». Du côté algérien, on notera la présence de ISSAD Rebrab, le patron du groupe Cevital à cette rencontre. C’est une «rencontre exceptionnelle» du point de vue des opportunités d’affaires à faire connaître aux investisseurs arabes, estimera-t-il mais, de son point de vue, le gouvernement «devrait d’abord songer à faciliter les procédures aux investisseurs algériens en premier lieu». Cet industriel, qui ne cesse de dénoncer les blocages de ces projets, reviendra sur la fameuse loi sur le foncier industriel estimant que «dans tous les pays du monde le terrain est offert à l’investisseur au dinar symbolique». «Il faut vraiment aimer l’Algérie pour y investir car c’est un véritable parcours du combattant», a-t-il affirmé en énumérant les embûches rencontrées par les investisseurs algériens. De son côté, le président de l’UPIAM (Union des professionnels de l’industrie de l’automobile et de la mécanique), Brahim Bendris, a mis en relief les potentialités de l’industrie algérienne par rapport à celles des pays arabes sans toutefois nier l’importance d’un éventuel apport de capitaux arabes. Il y a, en Algérie, un savoir-faire dans la production de pièces et de moteurs mécaniques qui peut se développer davantage avec l’apport de l’investissement arabe susceptible d’introduire dans ce secteur de nouvelles technologies», a dit le président de cette union. Pour Omar Ramdane du FCE, organisateur de la rencontre, «la balle est désormais dans le camp des investisseurs arabes qui ont eu la possibilité de voir ce que leur offre le marché algérien». On attend, maintenant que leurs pétrodollars se déversent sur l’Algérie...


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