Algérie

Deuxième jour de grève: Satisfecit des adjoints d'éducation



Le mouvement de contestation initié par la coordination nationale des adjoints de l'Education, sous la bannière du Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE), a été largement suivi à Oran.

C'est ce qui ressort des déclarations faites, hier, lors d'un point de presse, par les responsables locaux de ce syndicat. La deuxième journée de ce débrayage de quatre jours a connu un taux de suivi de 80% dans les établissements scolaires, lance le coordinateur de wilaya de cette organisation syndicale. «Nous avons enregistré des taux de suivi satisfaisants dans l'ouest du pays. Pour les deux dernières journées de cette grève nationale, on s'attend à une hausse du taux d'adhésion», précise-t-il.

 La revendication essentielle des adjoints de l'Education nationale demeure la révision du statut particulier avec une classification de ce corps à la catégorie 10 au lieu de 7 actuellement, et le droit à la promotion au poste de surveillant général. Ils réclament également une réduction du volume horaire actuellement de 36 heures par semaine à 28 heures, l'ouverture de cycle de formation pour le recyclage des travailleurs de ce corps et la suppression de la permanence des vacances scolaires pour les adjoints de l'Education. Il s'agit aussi de la réintégration des adjoints de l'Education retenus en mars dernier dans les listes d'aptitude pour bénéficier de promotion au poste de surveillant général. Les dossiers des concernés ont été rejetés par l'administration. La décision de recourir à cette nouvelle grève a été prise par le conseil national du syndicat. La grève devra être reconduite mensuellement jusqu'à la satisfaction de toutes les revendications.

 Selon les syndicalistes, le recours à la grève est intervenu suite à la rupture, sans raison valable, des négociations avec le ministère de l'Education depuis le 14 juin dernier. «Les pourparlers se sont bien déroulés au début. Nous avons même proposé un avant-projet de statut. Nous avons suggéré notamment l'amendement de l'article 18 du statut actuel qui oblige les adjoints de l'Education à assurer les permanences durant les vacances scolaires. Nous avons également proposé l'amendement de 11 articles», soutiennent-ils. Les syndicalistes revendiquent également l'annulation de l'obligation de la formation pour les adjoints de l'Education dont l'âge dépasse les 40 ans. «Après l'élaboration des amendements, le contact avec les responsables du ministère a été rompu subitement», regrettent les syndicalistes.

 Il est à rappeler que cette coordination avait organisé les 16, 17, 18 et 19 novembre 2008 une grève nationale pour exiger la satisfaction de ces revendications. Cependant, le premier responsable du secteur avait signifié un non catégorique. Aboubakr Benbouzid avait soutenu que le statut particulier ne sera ni revu ni corrigé. Il a ajouté que ce corps devrait bénéficier d'avantages dans le cadre du régime indemnitaire. La loi va «accorder aux adjoints plusieurs privilèges», a assuré le ministre, avant de préciser que la promotion de cette catégorie «est tributaire» de la formation nécessaire qu'ils doivent recevoir dans le cadre de la réforme du système éducatif. Les syndicalistes restent sceptiques. Ils s'interrogent surtout sur la nature des privilèges promis par la tutelle, alors que les adjoints ont été classés au bas de l'échelle des travailleurs de l'Education.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)