Algérie

DEUXIÈME JOUR DE GRÈVE GENERALE DES ROBES NOIRES Détermination affichée des avocats


Les robes noires persistent dans leur mouvement. La démonstration de force entamée mardi dernier se poursuit toujours avec comme conséquence directe, la paralysie totale de toutes les activités judiciaires. La détermination des avocats à maintenir cette «dynamique revendicative» a dominé, hier, les débats qui ont marqué la conférence de presse animée par le président du barreau d'Alger.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - En présence des membres du conseil du barreau d'Alger et un grand nombre d'avocats, Me Sellini Abdelmadjid a réitéré «la détermination des robes noires à aller au bout de leurs revendications». Mais en premier lieu, le conférencier a procédé à une évaluation de la première journée de grève dans la capitale, en la qualifiant de «succès » et de «massivement suivie». Le président du barreau d'Alger a estimé à ce sujet que «les revendications des avocats sont légitimes et ne souffrent aucune ambiguïté». Il cite notamment «l'urgence de procéder au retrait des deux codes de procédures civile et pénale et du projet de loi portant réorganisation de la profession d'avocat». Me Sellini n'y est pas allé par quatre chemins pour dénoncer «la justice des statistiques et expéditive» ou encore celle qui «bafoue les droits des justiciables». Et en guise d'argument aux propos du bâtonnier, un avocat nous fera part d'un cas inédit qui a eu lieu il y a quelques jours au niveau de la cour d'Alger. Il s'agit d'une délibération qui n'a duré qu'une dizaine de minutes et dont la sentence était la peine capitale prononcée à l'encontre de deux femmes. Le bâtonnier d'Alger a tenu à rappeler à l'assistance «la problématique de la formation des avocats» ou encore «la concurrence illégale pratiquée par les cabinets d'avocats étrangers qui contournent la loi sur la profession d'avocat en Algérie et s'installent en tant que société commerciale sur la base d'un registre du commerce afin d'accéder aux différentes consultations juridiques ». Pour sa part, Me Noureddine Benissad, membre du barreau d'Alger, a indiqué que «ce projet de loi a été conçu à l'époque de l'état d'urgence et qu'il est intervenu avant le Printemps arabe et l'annonce par le président de la République de réformes politiques». C'est dans cette optique que Me Benissad a plaidé «pour l'intégration de ce projet dans le cadre de ces nouvelles donnes et de garantir sa conformité avec la Constitution, les conventions internationales en matière des droits de l'homme, et ce, pour consacrer les droits à la défense et donc les droits des justiciables et des citoyens».
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)