Algérie

Deux soirées parisiennes dédiées à la créativité de la jeunesse algérienne



Deux soirées parisiennes dédiées à la créativité de la jeunesse algérienne
L'association CCFD-Terre Solidaire, en partenariat avec de nombreux partenaires dont El Watan, a organisé à Paris un événement culturel qui traite du rôle de la jeunesse et de sa créativité dans la transformation sociale en Algérie.Cette manifestation s'est déroulée en deux soirées, les 25 et 30 avril, avec l'ambition, disent les organisateurs, de proposer «une réflexion décalée autour des enjeux de la jeunesse et de la création d'Algérie et d'ailleurs». Pour eux, «ces événements culturels entrent en résonance avec un contexte algérien particulier». Selon Camille Leprince, chargée de mission Maghreb-Machreq du CCFD-Terre Solidaire, «les bouleversements en cours dans la région ont profondément remis en question nos grilles de lecture. Et le bouillonnement créatif de ces sociétés n'y est pas pour rien. Nous observons que cette ébullition fait pleinement partie d'un changement des mentalités, des comportements, et participe à lever la chape de plomb».L'initiatrice de ce projet, et auteure du projet multimédia Fabriq Algeria bientôt en ligne, précise encore que «l'approche culturelle permet d'aborder les questions de résistance civile, de travail de mémoire et d'émancipation de l'individu». Lors de la première soirée, organisée au Point Ephémère, plusieurs films sur la jeunesse, souvent réalisés par des jeunes Algériens, ont été projetés. Il s'agit d'abord d'un extrait de Fabriq Algeria qui raconte l'esprit d'une créativité nouvelle en Algérie, représenté par des jeunes artistes qui prônent la dérision comme un moyen majeur d'exercer la liberté d'expression. Ensuite, des courts-métrages et documentaires, autoproduits ou bien soutenus par l'association Cinéma et Mémoire/Béjaïa Doc, ont été diffusés devant une centaine de spectateurs, attirés par un ton très particulier. Les jeunes réalisateurs de Le Manifeste des ânes et Alger moins que zéro (Lamine Ammar-Khodja), J'ai habité l'absence deux fois (Drifa Mezenner), et d'El Barrani (Aboubakeur Hamzi), ont utilisé un style d'autodérision, satirique ou tragique. Un débat autour des thèmes abordés a suivi la projection. On y a débattu longtemps sur l'art de la dérision, l'émigration clandestine, la mémoire de la décennie noire, l'espoir démocratique en Algérie, etc.Quant à la deuxième activité, organisée à la Bellevilloise le 30 avril, toujours à Paris, elle a été consacrée à «la jeunesse et la création d'Alger à Damas». Cette soirée a commencé par l'exposition de photographies, d'affiches de graphistes et de vidéos afin de croiser les regards et les différentes approches. C'était l'occasion pour de nombreux militants associatifs, artistes et journalistes ? algériens, tunisiens, égyptiens, palestiniens et syriens ? de se rencontrer et d'échanger autour des thèmes de la créativité et de l'émancipation par la voie culturelle. La soirée a été clôturée par un concert de musique, animé par de nombreux artistes dont le rappeur Diaz du groupe algérien MBS. Paris.




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