Deux peines à la perpétuité et de trois à un an de prison ferme

Le procureur avait requis la peine de mort pour les deux terroristes et principaux impliqués dans cette affaire et des peines de cinq à dix ans pour les autres prévenus.C'est dans une salle d'audience quasiment déserte du tribunal d'Oran que s'est déroulé, lundi, le procès de 6 individus, dont deux terroristes, qui se trouvaient dans le box des accusés, alors que 30 autres sont en fuite, accusés d'appartenance à un groupe terroriste armé, atteinte à la sécurité de l'Etat et des citoyens, actes terroristes, soutien et apologie d'actes terroristes.Après les débats et les plaidoiries, le verdict sera annoncé en fin d'après-midi : deux peines à la perpétuité pour les deux principaux inculpés et des peines de 3 et 1 an de prison ferme assorties d'amendes de 200 000 et 10 000 DA et un acquittement. Quant aux 30 autres en état de fuite, c'est la peine de mort par contumace qui a été prononcée. Le procureur avait requis la peine de mort pour les deux terroristes et principaux impliqués dans cette affaire et des peines de 5 à 10 ans pour les autres prévenus. L'affaire a éclaté avec l'arrestation des deux principaux inculpés N. H. et B. K. dans un marché à Tiaret, en avril 2014. La police avait été alertée de la présence des deux terroristes par un citoyen, ayant reconnu l'un des hommes recherché depuis des années.Au moment de leur arrestation, les deux individus étaient en possession de deux grenades offensives, des armes de poing et d'une importante somme d'argent. Durant l'instruction, les deux prévenus ont reconnu appartenir à des groupes terroristes activant dans la région de Tizi Ouzou. Devant la magistrate, N. H. reviendra sur son parcours de 4 années et les conditions dans lesquelles il sera intégré "contre son gré", dira-t-il, dans une katiba activant sous les ordres de Droudkel. Ils nieront cependant avoir participé à l'attaque contre un véhicule de la BMPJ de Mekla tuant 4 agents, des faux barrages ciblant des citoyens, le kidnapping de plusieurs autres, ainsi qu'une embuscade contre un convoi de l'ANP.Les deux prévenus, plus particulièrement N. H., expliqueront qu'au moment de leur arrestation, alors qu'ils étaient depuis plus d'un an dans cette région, ils n'étaient pas en train de trouver de nouvelles recrues, mais voulaient se rendre aux forces de sécurité. "Je voulais attendre et voir les résultats des élections présidentielles de 2014 pour voir si je pouvais toujours bénéficier de la concorde civile", dira N. H. La magistrate leur fera remarquer qu'en un an ils avaient eu le temps de se rendre. À la barre, chacun à son tour, les deux individus nieront leurs aveux et ne cesseront de dire qu'ils ont signé les PV d'audition sous la contrainte.Les quatre autres prévenus sont poursuivis pour aide et soutien aux deux premiers en leur fournissant de la nourriture, des moyens de communication, des puces de téléphone et soutien matériel. Là encore, chacun a tenté de relativiser son implication, niant tout lien ou contact avec N. H., B. K. et les autres membres du groupe.D. L.