Algérie

Deux ou trois choses que les Belges ne savent pas sur les Russes



Deux ou trois choses que les Belges ne savent pas sur les Russes
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz MokhtariAujourd'hui s'ouvre à Bruxelles la semaine de suivi du football russe.Les Jeux d'hiver de Sotchi semblent avoir dicté aux médias et aux dirigeants de la Fédération royale cette orientation. Il est vrai que le nombre impressionnant d'envoyés spéciaux pour les Olympiades de Poutine éclaire, tout de même, sur cela.Beaucoup de journalistes, de caméramen et photographes ne s'empresseront pas de quitter Moscou ou d'y rester un peu plus à la fin des Jeux olympiques.L'objectif majeur étant celui d'espionner, de scruter, de ramener de l'information sur les conditions de préparation de la sélection russe, l'un des adversaires des Belges du groupe H brésilien. Pas dupes, ces commandos de l'écrit et de l'image savent que Fabio Capello sait ces intentions et qu'il a, certainement, trouvé la parade.N'empêche?! Des données et des recoupements peuvent être récoltés et analysés avec science et précautions, ils peuvent toujours apporter des indications, montrer le chemin, rien en pays diable rouge ne doit être négligé. Rien à perdre en travaillant, en explorant, en pistant.Une tenue exemplaire au Brésil est un impératif d'Etat et rien, absolument rien, ne doit se mettre en travers de cette affaire.Déjà , l'on sait, ici, des choses sur Capello et ses Russes. Tout d'abord, le rusé sélectionneur de l'autre cèté de l'Oural ne dévoilera ni ses plans, ni son orientation du jeu ni même son équipe-type avant, au moins, l'ouverture solennelle de la Coupe du monde. Même cette échéance n'est pas une garantie de connaissances précises.Les Russes, dont l'art du secret est une marque de fabrique, peuvent attendre leur entrée en piste pour communiquer.'il n'est pas certain que la liste des rentrants et des présents sur le banc de touche soit connue de Wilmots et des dirigeants belges.Les matchs de préparation et/ou de tests, les Diables rouges n'utilisent pas le terme matchs amicaux, pour eux, et à juste raison, à l'international, il n'y a pas de confrontations amicales.'les rencontres entre nations sont toutes, quelque part, à enjeux. Les Russes donc, et selon les Belges toujours, peuvent profiter des joutes préliminaires pour lancer dans le bain, des joueurs qui, certes, seront du Brésil, mais rien ne dit qu'ils seront les titulaires.Ensuite, et c'est ce qui tracasse davantage, F.'capello ne donnera pas dans les systèmes adoptés en avant-première, les renseignements utiles attendus. Il peut, selon l'expertise royale belge, faire opérer ses sélectionnés sur des tempos, des rythmes et des schémas tactiques qui ne seront pas, nécessairement ceux de la compétition elle-même. Une bonne partie de la presse croit même savoir que l'Italien de Russie ira jusqu'à sacrifier les matchs préliminaires pour tromper l'ennemi.De la lointaine Russie, les échos qui parviennent entretiennent un flou artistique, déplaisant, ici. Les Russes auront-ils une équipe à vocation offensive défensive?' Chercheront-ils à gérer le jeu ou, au contraire, laisser venir pour planter des banderilles assassines? rien n'est clair pour le moment.Bien évidemment, le staff technique des Diables rouges n'accorde aucun crédit aux déclarations de Fabio Capello lorsque ce dernier encense la Belgique et la place comme l'un des favoris pour remporter la Coupe du monde. Marc Wilmots en rit et place ces propos dans la guerre psychologique et les manœuvres de déstabilisation. S'agissant de la non-sélection même de la non-titularisation de Arhavin que Fabio Capello annonce régulièrement, les dirigeants belges n'y croient pas un seul instant.Ce qui brouille davantage la lisibilité est que la Russie peut présenter une sélection polyvalente qui peut, aisément, passer d'un système à l'autre. Les Belges savent et le reconnaissent que les ex-pays de l'Est du temps de l'ex-URSS et donc, évidemment, de la Russie ont grandement contribué à faire évoluer le football et lui ont donné ses lettres de noblesse tactiques et stratégiques.L'Ajax d'Asmerdam, l'immense Ajax d'Amsterdam des années 70 (Cruyft, Husholf), cette machine de guerre à écraser tout sur son passage était l'œuvre, le produit fini de Kovacs, un technicien de l'Est, sorti des laboratoires de l'autre cèté du mur.La liste des grands entraîneurs et formateurs russes qui ont marqué la fin du 20e siècle, le siècle du football, est longue et identifiée, ici.A cet égard, une pensée des Algériens pour Rogov, l'une des sommités de cette liste qui a eu à diriger en Algérie l'ISTS et la sélection de football qu'il a qualifiée pour l'Espagne en 1982.'et comme convenu dans notre pays, juste après, il a été déboulonné et remplacé par d'autres.C'est une autre histoire.Ce que les Belges ne savent pas sur les Russes, beaucoup de choses, tout de même, n'est pas motif, pour autant, à découragement ou à ne pas livrer la bataille du groupe H. Sotchi et l'après-Sotchi peuvent apporter des éléments précieux du comportement des Russes.Il suffit de savoir intercepter les messages et de bien tamiser. Cette semaine sera donc consacrée aux Russes.Les expertises belges peuvent, à ce niveau, servir la lecture algérienne.Il est des affaires d'espionnage bienvenues, qui peuvent apporter le plus souhaité.




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