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Deux morts dans un éboulement de terrain à Alger Intempéries


Deux morts dans un éboulement de terrain à Alger Intempéries
Les sapeurs pompiers se sont déplacés sur les lieux, sis rue Amar Wahib. Les corps de deux victimes avaient déjà été retirés des décombres d'une baraque qui a été complètement détruite par la chute d'un arbre causé par l'éboulement. Il s'agit de Karima S., âgée de 21 ans, étudiante à l'université de Bouzaréah et de sa tante paternelle, Zineb S., âgée de 35 ans. Alors que les frères, Réda S., 21 ans et Nordine S., 30 ans, ont été secourus par les pompiers et évacués à l'hopital Maillot. L'un d'eux se trouve dans un état grave. Le père de famille a miraculeusement échappé à la mort. Quant à la mère de famille Hadda S., toujours sous le choc, elle s'est contentée de nous dire que le drame s'est produit alors que les victimes, sa fille et sa belle s'ur, étaient endormies avant d'être surprises par ce glissement de terrain qui a englouti la baraque. « J'étais avec mon mari à l'extérieur en train d'évacuer les eaux, il faisait noir et, tout à coup, on a entendu un fort tonnerre ; mon fils Réda est sorti presque en courant et Nordine, lui, est tombé devant la porte. La baraque s'est effondrée sur ma fille qui a tenté de sortir, mais en vain, alors que ma belle s'ur, venue de Sour El Ghozlane, était endormie lors du drame », raconte-t-elle en larmes. Les voisins, venus présenter leurs condoléances, ont affiché leur ras-le bol face à cette situation. Ils réclament des logements décents. « Est-ce qu'il faut attendre d'autres pertes humaines pour nous prendre en charge ' », s'écrie une femme portant un bébé. « On vit dans une situation précaire sous la menace d'effondrements. Les autorités nous ont inscrits et nous avions même été soumis à des enquêtes. Mais on est abandonnés et livrés à notre destin », s'indigne une autre femme. « Nous avons fui le terrorisme mais pas pour mourir sous les décombres », enchaîne une jeune maman, originaire de Médéa. Le quartier est un ensemble de bidonvilles construits en parpaings et tôles ondulées. L'accès y est difficile. Ce qui frappe, c'est la précarité qui demeure la caractéristique saillante : mauvaise odeur provenant des eaux usées déversées en pleine nature ainsi que des fosses septiques. « Le quartier est dépourvu de réseaux d'assainissement et d'évacuation des eaux pluviales », nous signale un habitant. Cet endroit surplombant la mer et Notre dame d'Afrique, était, il y a une dizaine d'années, un lieu de détente pour les Algérois. Contacté par nos soins, le vice-président de la commune de Bologhine chargé de l'urbanisme, M. Msidfa, a affirmé qu'un rapport a été transmis ce matin (hier) au wali délégué de Bab El Oued. « Il s'agit d'un point de situation pour prendre des mesures d'urgences en matière de prise en charge de la famille sinistrée », précise-t-il. Les glissements de terrain ne peuvent pas être contrôlés, a reconnu cet élu. Interrogé sur le sort des dizaines de familles recensées pour le relogement, le responsable a expliqué que l'opération de débidonvillisation touchera ce quartier. « Ça relève des services de la wilaya et on espère que nous seront programmés pour les prochaines opérations de relogement », ajoute-t-il. Signalons que pour les besoins de cette intervention, la Protection civile d'Alger a mobilisé plus de 55 éléments, 7 ambulances et un camion d'éclairage.
Sept morts sur les routes
Par ailleurs, les unités de la Protection civile ont enregistré plusieurs interventions au niveau de trois wilayas du centre touchées par les intempéries : Médéa, Ain Defla et Chlef. Selon le chargé de communication au niveau de la Direction générale de la Protection civile, le Lieutenant Nassim Bernaoui, il s'agit d'opérations de puisement d'eaux pluviales. Par ailleurs, les mêmes services ont enregistré trois accidents mortels dont deux dans la matinée d'hier, causant 7 morts.
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