Algérie

Deux mondes



Deux mondes
Les thèmes de proximité ont disparu de la campagne électorale. Même s'il est vrai que ce n'est pas à une élection locale que les Algériens sont conviés le 17 avril, il n'en demeure pas moins que les candidats n'ont pas abordé sciemment les sujets qui fâchent et auxquels ils n'ont pas vraiment de solution à proposer. Personne n'a parlé de l'insécurité qui pourrit le quotidien des Algériens, encore moins des kidnappings d'enfants qui terrorisent les familles. Conséquence du terrorisme islamiste qui a ravagé le pays, mais aussi de l'échec des réformes de l'école, la criminalité urbaine est une question cruciale que personne ne veut aborder.Les candidats ont dit peu ou trop sur des dossiers de politique générale du pays. Constitution, limitation des mandats, réformes économiques, officialisation de tamazight et indépendance de la justice, les discours ont pris les relents d'un débat d'une "Assemblée constituante", donnant cette impression que l'Algérie n'a pas avancé depuis l'Indépendance sur des fondamentaux qui auraient dû être réglés il y a bien longtemps. Au-delà de la faiblesse du niveau politique qui caractérise cette campagne électorale, aucun candidat n'a évoqué les raisons de l'abstention qui prend de l'ampleur depuis 2007, se contentant d'appeler les électeurs à aller voter le 17 avril avec des formules brejnéviennes ne risquant pas d'atteindre une nouvelle génération beaucoup plus préoccupée à garantir son avenir professionnel qu'à adhérer à des enjeux de système dont elle est loin.À deux semaines de la présidentielle, l'adhésion des Algériens n'est pas acquise. Les salles abritant les meetings sont toujours à moitié pleines. Même les candidats qui usent de vieux procédés pour rassembler les foules n'arrivent pas à convaincre. Entre ceux qui n'assument pas leur costume d'opposant et ceux qui participent sans conviction à cette élection, les candidats à la prochaine présidentielle savent, au fond d'eux-mêmes, que les préoccupations des électeurs sont ailleurs. En tout cas, elles ne sont pas dans la réhabilitation du parti dissous.NomAdresse email




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