Deux mois après l'attaque de Tiguentourine Identification des deux Canadiens impliqués

Les deux Canadiens impliqués dans l'attaque du site gazier de Tiguentourine, le 18 janvier dernier, viennent d'être identifiés.
Selon la chaîne CBC News, citant des sources sûres, il s'agit d'Ali Medlek et Xriston Katsiroubas, deux amis de lycée qui sont originaires de Londres en Ontario. Ils figuraient parmi les terroristes abattus lors de l'assaut des forces de sécurité algériennes.
Les services de renseignements canadiens s'interrogeaient, déjà en 2007, sur les deux hommes, soupçonnant un membre de leur famille de 'mauvaises fréquentations".
Mais les services de renseignements canadiens n'avaient pas jugé utile de mettre les deux hommes sous surveillance, jusqu'à ce qu'ils quittent le Canada à destination de l'Algérie au courant de l'année dernière.
Selon les informations rapportées par CBC, deux autres personnes de la région de Londres se sont rendus en Algérie avec Medlek et Katsiroubas, mais on ne sait pas s'ils ont été impliqués dans l'attaque de Tiguentourine ou s'ils sont encore en vie.
Au moins 38 otages et 29 terroristes ont été tués pendant le siège de quatre jours de l'usine de gaz naturel qui a pris fin lorsque les militaires algériens ont envahi le complexe énergétique. Au lendemain de l'attaque, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait affirmé que deux Canadiens se trouvaient parmi le groupe de terroristes qui ont pris en otages des centaines de travailleurs. Ses affirmations ont été étayées par les récits de plusieurs otages rescapés et qui se rappellent avoir entendu au moins l'un des terroristes parler anglais avec un accent nord-américain.
Le gouvernement canadien continuait, durant plusieurs semaines, de nier la participation de citoyens canadiens dans l'attaque terroriste, avant de décider d'envoyer une équipe d'enquêteurs à Alger.
Début mars, les gendarmes canadiens ont confirmé qu'un Canadien était parmi les personnes tuées dans l'attaque, sans préciser si les restes ont été découverts parmi les terroristes ou les otages.
Plus tard dans le mois, la gendarmerie canadienne a déclaré que le deuxième Canadien a été identifié parmi les corps des hommes accusés d'être des terroristes.
Ces affirmations ont créé un choc au Canada, dans la mesure où l'on n'avait jamais évoqué de terroristes canadiens par le passé. Mais les services de renseignements canadiens sont formels : des dizaines de Canadiens se sont aventurés à l'étranger ' ou tenté de le faire ' pour prendre part à des opérations terroristes.
A. B.