Algérie

deux milliards de dinars pour le plan de repeuplementZones désertées durant les années du terrorisme



deux milliards de dinars pour le plan de repeuplementZones désertées durant les années du terrorisme
Les autorités de la wilaya reconnaissent que l'opération ne sera pas facile, surtout que beaucoup reste à faire pour réhabiliter les infrastructures abandonnées durant deux décennies.Un programme de repeuplement des zones rurales abandonnées durant les années du terrorisme, et même s'il est loin de répondre aux besoins exprimés, est depuis un certain temps au centre des préoccupations des autorités de la wilaya de Jijel. Pour autant, depuis lancement, ce programme, timidement mis en place avec le retour au calme dans ces zones, n'a pas atteint l'ambition affichée. La mission de repeuplement de tous les douars et mechtas désertés n'est point une simple mission, suite aux dégâts causés par tant d'années d'abandon.
Dans certaines communes, la vie a quasiment disparu, à l'image de Selma Ben Ziada, vidée à 90% de sa population. «Avant les années du terrorisme, la population était estimée à 13 000 habitants, aujourd'hui, la commune ne compte plus que quelques 1200 âmes regroupés au chef-lieu de l'agglomération», affirme le P/APC. Dans la commune côtière de Kheiri Oued Adjoul, l'on recense 12 mechtas totalement abandonnées par leurs habitants. Aujourd'hui, le défi est tout autre.
Il s'agit de relancer la vie là ou le terrorisme avait sévi. Des écoles et des salles de soins à réhabiliter, des routes à aménager, des ponts à reconstruire, et bien d'autres infrastructures à réaliser, sont au menu de ce programme. Dans certaines communes, les populations se hâtent de plus en plus à retrouver leur vie, jadis prospère, qu'elles menaient dans ces contrées montagneuses. Pour appuyer ce retour, des associations ont vu le jour dans ces régions, avec pour but d'amener les responsables locaux à dresser un état des lieux de la situation pour préparer le retour tant souhaité des habitants. «Dernièrement, nous avons tenu des réunions avec le chef de daïra et le P/APC, avant, nous leur avons adressé des requêtes pour leur faire part de notre désir de se réinstaller dans notre mechta d'Afarnou, dans la commune de Ziama Mansouriah», précisent des citoyens concernés.
Dans la commune d'El Ancer, les habitants de la vaste région montagneuse d'Ouled Boufaha ont organisé un mouvement de retour qu'ils ont initié à l'occasion des dernières saisons de la cueillette des olives. Se montrant rassurant quant au soutien des pouvoirs publics, le wali de Jijel, Ali Bedrici, a indiqué que les autorités de la wilaya ont déjà consenti un effort financier estimé à 2 milliards de dinars dans le cadre d'un plan de repeuplement. Reconnaissant que beaucoup reste à faire pour remettre à niveau les infrastructures abandonnées, il a, cependant, salué le retour des populations qui se mettent à travailler la terre dans certaines localités. Après deux décennies d'exil et de fuite, des centaines de familles, réduites à l'errance et à la précarité, n'ont plus qu'un seul et unique souhait : retrouver leur terres. Ayant vu disparaître toute trace de la vie, ces terres sont à peupler de nouveau et à faire prospérer.
Des villas, des maisons soigneusement érigées au beau milieu d'un paysage forestier et de verdure ou encore en bord de mer, des fermes agricoles, des oliveraies, des milliers de ruches d'abeille, des poulaillers et un riche patrimoine en divers biens, avaient été abandonnés. Le coût des pertes subies est inestimable. «Tout cela, c'est du passé ; le choc on l'a amorti, on a fini par se résigner à notre triste sort qui nous a mené à errer d'un coin à l'autre ; ce que nous voulons aujourd'hui, c'est un retour chez nous pour rebâtir ce que le temps a ruiné», confesse-t-on avec amertume.


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