17 Octobre 1961, à Paris, des centaines d'Algériens sont sortis manifester pacifiquement contre le couvre-feu discriminatoireL'avocat feu P. Kaldore et le militant R. Dumas reçoivent des distinctions au nom du Président Bouteflika.
Deux militants français anticolonialistes ont été honorés jeudi dernier, lors d'une cérémonie organisée à Nanterre (Hauts-de-Seine France) et reçu des médailles de mérite et attestations honorifiques.
Ces distinctions ont été décernées, l'une à titre posthume, au nom du président de la République Abdelaziz Bouteflika, à l'avocat Pierre Kaldore, résistant durant la Seconde Guerre mondiale et fervent défenseur de la cause nationale, décédé le 11 février 2010 à l'âge de 97 ans, l'autre au militant anticolonialiste René Dumas.
Ces deux hommes ont fait le choix durant la guerre de Libération nationale, d'exprimer leur soutien indéfectible au peuple algérien dans sa lutte contre l'ordre colonial.
Cette cérémonie qui s'est déroulée au nouveau siège du Consulat d'Algérie à Nanterre, a été organisée à la faveur de la commémoration des massacres du 17 Octobre 1961, à Paris, où des centaines d'Algériens, sortis manifester pacifiquement contre le couvre-feu discriminatoire qui leur a été imposé, ont été victimes d'une répression d'une rare violence, ordonnée par le préfet de police de l'époque, Maurice Papon.
La première distinction, a été remise, à titre posthume à l'avocat au nom du président de la République Abdelaziz Bouteflika, par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Aouam Noureddine et le Consul d'Algérie à Nanterre, Abdelkader Dehendi. Dès le déclenchement de la guerre de Libération nationale, ce militant des droits de l'homme avait pris l'initiative, avec ses confrères du barreau, de constituer un collectif d'avocats chargé d'assurer la défense des militants du Front de libération nationale (FLN) et plaider la cause de l'Algérie en lutte.
A partir de 1956 et jusqu'en 1962, cet homme de conviction avait organisé un pont aérien entre la France et l'Algérie, composé de près d'une soixantaine d'avocats qui se relayaient, pour sauver de l'exécution les nationalistes algériens arrêtés par les autorités coloniales.
Il fut également parmi les avocats qui ont été alertés par les massacres perpétrés contre les Algériens qui ont participé à la manifestation pacifique du 17 Octobre 1961 au coeur de Paris, pour répondre à l'appel à la mobilisation de la Fédération de France du Front de libération nationale (FLN).
Présent à la cérémonie, son fils l'avocat François Kaldore a déclaré, en recevant la distinction attribuée à l'homme de conviction que fut Pierre Kaldore, que celui-ci «figurait parmi les avocats, dont Mme Nicole Rein, qui ont été alertés par les familles des victimes du 17 Octobre 1961, et les responsables du FLN, ainsi que certains élus de Nanterre, des morts et disparus et qui avaient commencé l'enquête sur cette tragédie, qui n'aura vu hélas, aucune condamnation.»
«Mon père a rappelé dans ses diverses communications que des traces de balles d'armes françaises se trouvaient logées dans la plupart des corps des victimes trouvées à la morgue», a-t-il témoigné.
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Posté Le : 19/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim AMARNI
Source : www.lexpressiondz.com