Algérie

Deux médecins emportés par la Covid-19



La Covid-19 frappe de nouveau à Béjaïa. Il vient d'emporter avec lui deux jeunes médecins. Les deux victimes n'ont pas été vaccinées contre le virus, précise Hafid Boudrahem du CHU de Béjaïa. Un début de l'année triste pour la famille de la santé, qui perd deux de ses médecins en 24 heures.Après le docteur Mendil, résidente au CHU de Béjaïa, c'est au tour du docteur Kekkouche Sabrina de l'EPH Kherrata de quitter ce monde. Ces deux professionnelles de la santé s'ajoutent aux autres victimes de ce satané virus. Hier, un nouveau décès a été enregistré et 135 hospitalisations dans les différents services dédiés à la Covid-19, dont six femmes enceintes et 14 enfants au CHU.
Dans cet établissement on déplorait cinq victimes la veille. «La plupart des personnes admises dans les structures hospitalières de la wilaya ne sont pas vaccinées», a précisé Hafid Boudrahem, qui insiste sur l'impératif de se faire vacciner. « Nous recevons beaucoup de patients chaque jour, mais ne sont gardés en hospitalisation que ceux qui n'ont pas été vaccinés et qui présentent des complications. Les patients ayant pris leurs doses de vaccins repartent sereinement chez eux avec un traitement d'appoint».
Le relâchement concernant les mesures de protection contre la contamination au virus, se traduit chaque jour par une recrudescence de cas. 135 cas sont toujours en hospitalisation au CHU de Béjaïa. La courbe qui continue de grimper inquiète au plus haut niveau, invitant via des messages radiophoniques, la population à se faire vacciner pour limiter les dégâts. Même si l'inquiétude est largement partagée, il reste que les gens font peu de cas des gestes barrières et se prémunissent rarement contre cette pandémie.
Si l'on excepte la gent féminine, qui semble plus soucieuse de la situation sanitaire, les hommes et les enfants se comportent comme si de rien n'était. Les chiffres communiqués par les responsables, au Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Béjaïa, sont appelés à augmenter «si les citoyens, dans leur ensemble, continuent à faire peu cas des mesures dictées par la pandémie, en matière de protection», affirme le même responsable du CHU. La courbe de la hausse du nombre de cas devrait pousser à plus de prudence.
Or, sur le terrain, c'est loin d'être le cas. En une semaine, on est passé de 107 à 135 cas rien qu'au niveau du CHU, avec plus de 10 morts et de nouvelles hospitalisations, rien que pour ces derniers jours, a indiqué Hafid Boudrahem, contrôleur médical au CHU.
Le laisser-aller des citoyens est inexplicable. «Il y a de quoi s'inquiéter, alors que les structures sanitaires sont pratiquement saturées, les gens vaquent à leurs occupations sans faire cas d'aucune mesure de protection ni la bavette ni la distanciation sociale, encore moins les mesures de désinfection qui font défaut dans pratiquement tous les lieux publics», constate ce contrôleur médical. Et c'est visible partout dans les lieux publics, les cafés, les restaurant, les transports en commun.


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