Deux manifestations devant le siège de la wilaya Ain Defla

Près de deux mille personnes ont bloqué la route hier matin au niveau du siège de la wilaya. Il s'agit en premier lieu des anciens gardes communaux qui réclament le règlement de leur situation selon l'accord passé avec la tutelle le printemps dernier :
«Toutes nos doléances n'ont pas été satisfaites», dit leur porte-parole en signalant qu'aucune solution effective n'a vu le jour malgré les promesses faites lors de leur manifestation à Alger. «Les responsables se cachent derrière de fausses promesses», ajoute un ex-chef de détachement. Le représentant du wali a promis de transmettre leurs doléances à qui de droit.
D'autre part, les étudiants résidant dans les douars des communes rurales de Bourached, Djelida, Mekhatria et El Amra ne disposant ni de transport universitaire ni de chambres au niveau des cités ont d'abord fermé le siège de la Direction des 'uvres universitaires (DOU) et se sont rassemblés devant la wilaya, demandant l'intervention du wali pour le règlement de leurs problèmes.
«J'habite au douar Slamnia, à 80 kilomètres de l'arrêt du COUS et notre douar est dépourvu de transport public», affirme un jeune étudiant en indiquant qu'il doit se réveiller à 5 h 30 du matin pour pouvoir pendre le bus de l'université à 7 h à Aïn Defla. Des jeunes des localités de Hamdchia, de Zegagra, d'Ouled Abou et d'Arib se disent être dans la même situation.
«On ne nous donne pas de chambre parce que nous habitons à moins de 50 kilomètres», lance un étudiant. «Cette loi s'applique à ceux qui habitent les grandes villes, pas à ceux qui doivent parcourir des dizaines de kilomètres à pied dans des chemins poussiéreux pour rejoindre les arrêts de bus», crie un autre étudiant. La DOU affirme que tous les moyens dont elle dispose sont mis à la disposition des étudiants, reconnaissant toutefois qu'il y a un manque flagrant pour ceux qui habitent les douars.