Algérie

Deux magistrats italiens en observateurs Procès des prisonniers sahraouis au Maroc



Deux magistrats italiens en observateurs Procès des prisonniers sahraouis au Maroc
Deux magistrats italiens ont été désignés pour assister en tant qu'observateurs au procès des 24 militants sahraouis, devant s'ouvrir le 1er février prochain devant le tribunal militaire de Salé, près de Rabat (Maroc), a-t-on appris, hier, auprès de la représentation diplomatique sahraouie à Rome.
Il s'agit de Nicola Quatrano, juge à la cour de Naples et président de l'Observatoire international des droits de l'homme (Ossin), qui a été désigné par la commune de Naples et l'Union des chambres pénales de la ville, et la magistrate auprès de la cour de Lagonegro (Basilicate), Anna Grillo, a-t-on précisé.
Les deux magistrats italiens se joindront aux nombreux observateurs européens à ce procès, maintes fois reporté, sans aucune explication, par les autorités judiciaires marocaines. Dans leur rapport rendu public en octobre dernier, après le report du procès, les observateurs internationaux avaient souligné, à ce titre, qu'«un renvoi sans audience et sans fixer une date pour la tenue du procès équivaut à un déni de justice». Ces 24 militants sahraouis sont détenus à la prison de Salé depuis 27 mois «au mépris du droit international comme du droit marocain», avaient souligné plusieurs ONG activant dans le domaine des droits de l'homme. Ces ONG avaient également signalé que ces 24 détenus sahraouis «ont été victimes de tortures et ont mené plusieurs grèves de la faim».
Les militants sahraouis ont été arrêtés dans la foulée de l'assaut, mené en novembre 2010 par les forces marocaines, sur le camp de Gdeim Izik, près de la ville occupée d'El Ayoune. Plus de 20 000 Sahraouis y avaient élu domicile pour «défendre leurs droits politiques, économiques et sociaux». Depuis l'assaut des forces de sécurité marocaines pour démanteler ce camp, les manifestations se succèdent au Sahara occidental.
Dans une récente visite dans le pays, une délégation internationale du centre Robert Kennedy pour la justice et les droits de l'homme avait «demandé au gouvernement du Maroc de mettre un terme à la situation de violence qui affecte la population sahraouie qui soutient l'indépendance du Sahara occidental». Le 13 décembre 2012, le Parlement européen a, une nouvelle fois, «demandé la libération des prisonniers politiques sahraouis». Les 24 militants sahraouis encourent la peine de mort, selon le code pénal marocain.


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