Algérie

Deux lycées fermés à Maâtkas



Les centaines de lycéens de Maâtkas n?ont pas fait leur rentrée scolaire. Cela fait près de quinze jours que les établissements du secondaire de cette municipalité ont été fermés par les responsables de l?éducation. Les problèmes ont surgi lorsque les élèves et leurs parents ont entamé un bras de fer avec les proviseurs des deux lycées suite aux exclusions qu?ils ont jugées « abusives ». La bouillonnante situation a irrémédiablement causé des perturbations qui ont empêché un déroulement normal de la rentrée. L?origine de cette rocambolesque histoire remonte au maintien par les administrations des deux lycées de la moyenne de 10/20 pour l?admission des élèves en classe supérieure. Le directeur de l?éducation, contacté à ce sujet, dira : « Nous avons été amenés effectivement à fermer ces deux lycées. Les parents d?élèves exigent de nous de ne pas appliquer une circulaire ministérielle qui définit les normes d?admission. Aujourd?hui, nous rappelons encore aux parents d?élèves que nous sommes prêts à reprendre les élèves les plus méritants. Nous avons repêché ceux qui ont obtenu des moyennes allant de 9 à 9,99. Nous sommes encore disposés à étudier les situations au cas par cas, mais nous refuserons de travailler sous la pression. Le personnel est sur place et n?attend que les élèves. » Le premier responsable de l?éducation a précisé en outre que la fermeture des deux établissements a été dictée par « des raisons de sécurité. Des étrangers pénètrent facilement à l?intérieur des lycées mettant en danger les élèves. » De leur côté, les parents d?élèves tiennent un autre langage. Un représentant de l?association dira : « Les proviseurs des lycées de Maâtkas ont appliqué les textes d?une circulaire ministérielle et la réaction des parents est légitime, car elle n?est appliquée nulle part. Quant à la question de sécurité invoquée pour fermer les deux lycées, c?est aux pouvoirs publics de sécuriser les institutions. » Cette décision extrême et l?entêtement des parents ont fait les mêmes victimes : les élèves.


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