Algérie

Deux Libyens tués: Accrochage aux frontières tunisiennes


La Libye continue de vivre, quotidiennement, au rythme des violences armées qui surviennent un peu partout sur son territoire. Ainsi, de violents affrontements ont opposé, dans la nuit de lundi à mardi, des policiers libyens à des hommes armés, près de Ras Jdir, à la frontière tunisienne, faisant deux morts. Des groupes armés, certainement d'ex-rebelles, venant de la localité de Zwara ont attaqué des policiers libyens qui assuraient le contrôle, côté libyen, du poste frontalier de Ras Jdir. Lors de ces affrontements pour prendre le contrôle de ce passage stratégique les deux parties ont utilisé de grandes quantités d'armes lourdes et légères, «entravant» ainsi la circulation des biens et des personnes.

Des sources sécuritaires tunisiennes, ont indiqué que le poste frontalier de «Ras Jedir» est à nouveau aux mains des insurgés, du coté libyen suite au retrait, de la police militaire libyenne deux jours seulement après la prise de contrôle de ce point de passage.

De violents accrochages armés nourrissent cette région frontalière qui était tombée sous le contrôle d'ex-rebelles dont les dépassements ont poussé la Tunisie à fermer sa frontière terrestre avec la Libye en décembre dernier. Le poste frontalier de Ras Jdir, situé à 180 km à l'ouest de Tripoli, est traversé, quotidiennement, par des milliers de citoyens des deux pays. Principal point de passage entre les deux pays, Ras Jdir avait été fermé depuis le 30 novembre, et pour une durée indéterminée, côté tunisien, à cause de la multiplication des accrochages armés. Un baisser de rideau, conséquence directe de la montée des tensions entre les douaniers tunisiens et les anciens rebelles qui tiennent la frontière, côté libyen.

Un ressortissant libyen avait fait usage d'une arme à feu pour forcer le passage, blessant un douanier tunisien. Les agents tunisiens sont même entrés en grève pour protester contre leurs conditions de travail et dénoncer les incidents qui se sont succédé depuis la fin de la rébellion en Libye.

Depuis, Tunis avait exprimé ses craintes, demandant à Tripoli de placer le poste frontalier sous la responsabilité d'agents des forces régulières. Une demande honorée par la Libye dont les forces du ministère de l'Intérieur ont pris le contrôle de Ras Jdir, alors aux mains d'ex-rebelles. Une situation qui n'aurait pas duré puisque ces dernières violences surviennent après qu'une unité de police libyenne a été déployée, dans la nuit de samedi dernier, au poste frontalier de Ras Jedir pour «reprendre» la frontière avec la Tunisie contrôlée auparavant par des rebelles armés de Zwara. Par ailleurs, les violences tribales entre les Toubous et les Zouwaya, qui s'affrontent depuis le 12 février, continuent de faire des morts depuis deux semaines à Koufra, une ville de 40.000 habitants au sud-est désertique de la Libye, près des frontières avec le Tchad, le Soudan et l'Egypte à l'est. Selon un bilan de l'ONU donné lundi, ces violences ont fait plus d'une centaine de morts, tous des civils et des milliers de déplacés. Des unités de l'armée sont entrées, vendredi dernier, à Koufra pour la sécuriser et ont obtenu la mise en place d'une trêve. «Des unités de l'armée nationale (en cours de formation) sont à Koufra avec des brigades de la révolution, sous l'autorité du ministère de la Défense», avait déclaré à l'AFP le colonel Ali Al-Sheiki, en précisant que le calme était revenu dans la ville.

Rappelons que de grandes quantités d'armes lourdes et légères sont toujours en circulation en Libye après la chute de l'ancien régime de Maâmmar El-Gueddafi le 17 février 2011.


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