Deux lettres de Germaine Tillon à mon père

Mon père, Bouamrane Taleb Cheikh, né en 1900 à El-Bayadh (ex-Geryville) et décédé à Oran, en 1992, a consacré toute sa vie à la lutte contre le colonialisme français, par la parole et surtout par la plume. Dès son jeune âge, il dénonça par lettres les exactions de l?Administration coloniale et de ses valets, les Caïds, les Bachagas et autres commis zélés, singes du Maître... De 1954 à 1962, il envoya un nombre impressionnant de lettres à toutes les personnalités qui pouvaient, d?une manière ou d?une autre, contribuer au règlement du problème algérien, et mettre fin à la guerre atroce que subissait le peuple algérien, et surtout mettre fin à plus d?un siècle de colonisation féroce, qui débuta avec ce qu?il appelait «l?agression» de 1830...C?est dans ce cadre qu?il écrivit à Germaine Tillon, qui eut la délicatesse de lui répondre deux fois (ci-joint photocopies de ces lettres qui donnent une idée sur le contenu de celles de mon père).Parmi les autres personnalités qui répondirent à ses missives (et dont j?ai les originaux en ma possession), je peux citer le Général Charles de Gaulle, J.J Sevran Schreiber, Jacques Berque, Louis Massignon, Edmont Michelet, Pierre Mendes France, Jacques Fauvet, et bien d?autres...Je voudrais, pour terminer, saluer et remercier Mr le Professeur Nadir Marouf, dont l?article sur Germaine Tillon (voir Le Quotidien d?Oran, 05 mai 2008) m?a incité à évoquer sa mémoire, et celle de mon père.  * Professeur d?anglaisUniversité d?Oran