Deux kamikazes se sont fait exploser hier à Casablanca
Le Maroc renoue avec les attentats suicide Deux kamikazes se sont fait exploser, hier à Casablanca (Maroc), tandis qu?un troisième a été abattu (celui-ci a été tué avant d?avoir pu actionner sa ceinture d?explosifs) lors d?une opération menée par les forces de l?ordre et au cours de laquelle un policier a trouvé la mort. Cet événement fait craindre de plus en plus au royaume chérifien une reprise, à grande échelle, des attentats à l?image de ceux qui ont secoué la ville en 2003. Le Maroc est, en effet, sur le qui-vive depuis une série d?attentats suicide commis dans le centre de sa capitale économique, qui a fait 32 morts, en plus des 13 kamikazes. Les choses ont commencé lorsque la police marocaine a encerclé la maison où se trouvaient trois hommes qu?elle recherchait activement et qui étaient sur le point de commettre des attentats à Casablanca. Selon l?adjoint du préfet de police de Casablanca, Mohamed Mouadab, c?est vers 5h que le premier homme, se sentant traqué, est sorti avec un sabre et une ceinture d?explosifs. Il a menacé les policiers de son arme puis de se faire exploser. Les policiers l?ont abattu après un tir de sommation. En entendant la déflagration, le deuxième homme est monté sur le haut de l?immeuble de deux étages, où il se cachait, puis a sauté sur une autre terrasse avant de se faire exploser. Dans l?après-midi, alors que le quartier était bouclé et que les forces de l?ordre le passaient au peigne fin, un inspecteur de police a trouvé la mort lorsqu?un troisième homme s?est fait exploser à 150 m du lieu de la première déflagration. La police a indiqué que « l?homme abattu à l?aube est Mohamed Mentala, alias Warda, qui était recherché dans les attentats de Casablanca en 2003 et le kamikaze qui s?est tué dans la matinée s?appelle Mohamed Rachidi ». L?appartement des terroristes présumés avait été loué il y a deux mois par Mohamed Rachidi, a indiqué, à l?AFP, la propriétaire Mme Saâdia, avant d?être interpellée par la police. Quoi qu?il en soit, les trois hommes, a précisé la police, « étaient activement recherchés dans le cadre de l?enquête sur l?attentat du 11 mars dans un cybercafé à Casablanca ». En tout, c?est pas moins d?une douzaine de personnes qui sont soupçonnées de vouloir commettre des attentats suicide. Ce jour-là, Abdelfettah Raydi avait trouvé la mort en actionnant des explosifs qu?il transportait sur lui. L?explosion avait blessé son complice présumé, Youssef Khoudri, et trois clients d?un café internet. Selon le parquet, dans l?explosion du 11 mars dernier, les deux hommes n?avaient pas l?intention d?attaquer le cybercafé, où ils s?étaient rendus dans le cadre des contacts que les membres de la cellule entretenaient via internet. « Il s?agissait d?une organisation terroriste en cours de formation, financée par des Marocains dans le but de perpétrer des attentats contre le port de Casablanca, une caserne des Forces auxiliaires (dépendant du ministère de l?Intérieur) et plusieurs commissariats de police de la ville », a précisé la même source. A signaler que trente et une personnes ont déjà été arrêtées dans le cadre de l?enquête sur l?attentat du 11 mars dernier.
Posté Le : 11/04/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Zine Cherfaoui
Source : www.elwatan.com