Algérie

Deux joueurs mauritaniens de l'US Biskra bloqués par leur club



Cela ne s'est jamais passé en Algérie. Dans le football, cela vient de se produire. Il y a «séquestration» de deux joueurs mauritaniens, Babacar Baguili et Abdellahi Sy, évoluant dans le club l'US Biskra. Le qualificatif utilisé par le président de la Fédération mauritanienne de football, Ahmed Yahya «séquestration» relève du pénal.Il vient de saisir officiellement Zetchi, en sa qualité de président de la Fédération algérienne de football, le sollicitant d'user de ses prérogatives pour libérer ses concitoyens au plus vite. Le pire, risque de prendre de la hauteur, c'est la menace qui plane sur l'image de notre pays, avant l'image du football. Kerbadj sollicité pour éviter les dégâts, semble avoir eu promesse du côté du club de Biskra de libérer ces joueurs. De quel film s'agit-il ' Sont-ils au stade de négociations ' Les présidents de la Fédération mauritanienne dénonce, selon le quotidien Liberté le fait que «depuis leur engagement, ces deux joueurs n'ont reçu aucun des droits leur revenant au terme des contrats signés avec le club, l'US Biskra, ni salaire, ni primes de match et encore moins un avantage subsidiaire. Cette situation a conduit ces joueurs à opter pour l'ultime solution qui s'offre à eux, c'est-à-dire le retour en Mauritanie pour mettre fin à leurs souffrances», accuse d'emblée le patron du football mauritanien, avant de pointer du doigt le président de l'USB, Brahim Saou. Dans la lettre adressée au patron du football national, il écrira : «Pour les empêcher et perpétuer la situation desdits joueurs, le club s'est arrogé le droit de commettre la pire des injustices en confisquant leurs passeports, les laissant sans aucun moyen de rejoindre leur pays après tant de sévices subis». Le pire est que cette promesse, loin d'avoir un cachet diplomatique de l'US Biskra, qui promet que le cas des deux joueurs mauritaniens «séquestrés» puisqu'il s'agit de cela dés l'instant où leurs passeports leur ont été confisqués, sera réglé. Questionné sur cette affaire par notre confrère de Liberté, le président de la LFP a affirmé «qu'il s'est entretenu avec le président de l'USB, Saou, sur le cas des deux joueurs. On ne peut pas rester insensible à cette situation. J'ai parlé avec le président de l'USB, qui m'a promis de régler cette affaire au plus vite», dira Mahfoud Kerbadj. Quelle fausse tonalité. Alors que l'Algérie défend bec et ongle, sa marque, son image, travaille dans le sens d'un positionnement irréprochable à tout point de vue, voilà que c'est notre football qui envoie une flèche piquante à l'endroit de nos amis et de nos frères mauritaniens. Cette manière de faire fait tache au sein de la Fédération nationale de football. C'est une autre tâche qui fera tache dans les répertoires des Fédérations nationales, voire de la FIFA. Pourquoi de pareils cas doivent-ils se produire chez nous ' A-t-on besoin d'une piste aussi glissante pour rehausser l'image de notre football ' Dans la même correspondance express, adressée à Zetchi, le président de la Fédération de football mauritanienne, que notre confrère Liberté a publiée quelques extrait, on lira : «Vous conviendrez avec nous, monsieur le président, que pareille situation est inadmissible de la part d'un club relevant d'une fédération s?ur avec laquelle nous entretenons d'excellents rapports et qu'elle pourrait bien nous conduire à user des moyens légaux auprès des instances compétentes pour libérer nos joueurs détenus dans des conditions indécentes pour le simple motif d'avoir demandé à regagner leur pays après avoir épuisé vainement toutes les voies pour recouvrer le plus élémentaire de leurs droits», non sans omettre au passage de rappeler le calvaire vécu par ses compatriotes : «Face à cette situation, nous avons l'honneur d'en appeler à votre diligence pour que soit mis fin à ce calvaire de nos joueurs et que leurs passeports leur soient restitués pour regagner leur pays dans les 48 heures qui suivent, afin d'éviter un tollé de presse pouvant générer d'autres conséquences. Leur acheminement en Mauritanie étant à notre charge. Nous estimons que c'est la moindre des doléances qu'on puisse formuler et le moindre des droits dont ils puissent jouir.» Non, ce qui est décrit est difficile à imaginer.


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