La Sonatrach aura bientôt tout d'une grande. La compagnie nationale des hydrocarbures accélère en effet son développement à l'international et veut se donner les moyens technologiques pour rivaliser avec les majors pétroliers. La Sonatrach a les moyens de sa politique. Classée 12ème compagnie pétrolière au monde, Sonatrach est forte de son expérience en Algérie et de ses bénéfices engrangées ces dernières années, grâce à la flambée des prix du pétrole. Mais la compagnie nationale est en retard en matière de technologie par rapport aux compagnies occidentales qui investissent d'importantes sommes d'argent dans le domaine de la recherche et du développement. Actuellement, la Sonatrach est dépendante de ses concurrentes dans les nouvelles technologies. Pour réduire cette dépendance et atteindre le niveau des grandes compagnies pétrolières, la société nationale a décidé de se doter de deux grands centres de recherche et de développement. Le premier sera réalisé à Oran et le second est prévu au niveau de la nouvelle ville de Hassi Messaoud. Le choix de ces deux régions n'est pas fortuit. Oran abrite la direction générale aval de la compagnie nationale et Hassi Messaoud représente le plus grand champ pétrolier du pays. « Nous voulons nous doter de deux centres de recherches. L'objectif est d'arriver à une maîtrise technologique dans les 20 à 30 prochaines années pour permettre à Sonatrach de produire davantage et de se maintenir parmi les plus grandes compagnies au monde », a précisé le PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, hier à Oran lors de l'ouverture de la deuxième conférence internationale sur la recherche et le développement (R&D). Pour y arriver, la compagnie nationale compte mettre les moyens financiers nécessaires et mise sur les compétences locales et les cadres algériens basés à l'étranger et le partenariat avec les sociétés et experts étrangers. « Nous voulons impliquer davantage nos compatriotes basés à l'étranger », a indiqué Abdelhafid Feghouli, vice-président aval de Sonatrach. Dans la salle de conférence, des cadres algériens basés à l'étranger, notamment au Canada, écoutaient attentivement l'offre de la plus riche entreprise africaine. Sur la recherche et le développement, Sonatrach veut acquérir et développer de nouvelles technologies pour produire davantage de pétrole, exploiter de nouveaux gisements difficiles et améliorer leur productivité. En aval, la compagnie nationale cherche des réponses aux problèmes de corrosion qui touchent ses installations et qui représente un coût important pour la compagnie. Sonatrach veut également améliorer ses capacités de raffinage, réduire ses coûts de production, mener convenablement sa politique d'internationalisation et développer des énergies nouvelles et renouvelables. « La réalisation de ces projets est basée sur la ressource humaine », a averti le PDG de Sonatrach. La compagnie nationale ne cesse de perdre ses meilleures compétences recrutées par les sociétés étrangères qui offrent de meilleurs salaires. Pour freiner le départ massif de ses compétences, Sonatrach a décidé de changer son système de rémunération en adoptant de nouveaux salaires basés sur la compétence.
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Posté Le : 12/12/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hamid Guemache
Source : www.lequotidien-oran.com