Algérie

Deux familles syriennes abandonnées à la frontière algéro-marocaine



Deux familles syriennes abandonnées à la frontière algéro-marocaine
Deux familles syriennes avec quatre enfants sont bloquées depuis près de 20 jours à la frontière algéro-marocaine «entre les deux postes-frontières Akid Lotfi et Zoudj Bghal», précise un communiqué de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH).«Ces deux familles sont abandonnées par les autorités des deux pays qui se rejettent la responsabilité concernant leur prise en charge», dénonce Salah Debbouz, membre du bureau national de la LADDH, dans une déclaration faite hier à El Watan. Cette organisation attire l'attention sur le risque encouru par la petite Afinate, âgée d'un an et demi, «gravement malade», selon un communiqué diffusé par cette organisation.Refoulées par les autorités des deux pays, les deux familles, qui demandent secours pour la petite malade, sont laissées dans le no man's land. «Nous n'avons absolument rien. Nous occupons la vieille carcasse d'un véhicule abandonné», explique Sobhi Aïd, père de cette fillette, contacté hier par téléphone. «Nous sommes entrés en Algérie en novembre dernier pour fuir la guerre en Syrie», raconte ce père en détresse. «Nous nous sommes dirigés vers le Maroc pour l'obtention d'une carte de résidence, comme c'est le cas pour d'autres réfugiés, suivant des informations qui nous ont été fournies concernant la possibilité donnée aux Syriens d'obtenir ce fameux document au Maroc», expliqueM. Aïd. «Nous sommes allés au Maroc où nous avons introduit une demande. Nous y sommes restés quatre mois, le temps d'attendre la délivrance de cette fameuse carte. Comme la validité du passeport de mon frère a expiré, nous avons saisi l'ambassade de Syrie à Alger pour le renouvellement de ce document.Notre retour est donc justifié par notre souci de récupérer ce passeport avant d'être refoulés à la frontière», révèle M. Aïd. En plus de la situation d'extrême précarité des deux familles, l'état de la petite fille interpelle «d'abord à titre humanitaire», clame M. Debbouz, «loin de toute autre considération», soutiennent la LADDH et l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH) qui, elle aussi, interpelle les autorités marocaines sur le cas de ces deux familles. «La LADDH et l'AMDH dénoncent cette ?raison d'Etat' qui enlève aux deux Etats le minimum de compassion et de solidarité que nous sommes en droit d'espérer et de revendiquer». Ces organisations demandent aux autorités des deux pays de «sauver d'une mort certaine et de la souffrance ces deux familles avec leurs enfants», lit-on dans le communiqué de la LADDH.




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