Algérie

Deux ex-Premiers ministres et plusieurs ministres à la barre dès jeudi prochain


La magistrature bouge de plus en plus vite pour bon nombre de mis en cause appelés à se présenter à la barre dès jeudi prochain accompagnés de leurs avocats. Ces derniers n'auront certainement pas la partie facile. C'est que le président du tribunal et ses assesseurs sont en possession de preuves accablantes.L'information a été révélée par des sources fiables proches de l'institution judiciaire. Les magistrats en charge de ce lourd dossier qui implique directement les deux ex-Premiers ministres Abdelmalek Sellal, Ahmed Ouyahia, les ministres des Travaux publics et des transports dont Amar Ghoul et Abdelghani Zaalani ainsi que des chefs d'entreprises publiques et privées.
A l'écoute de ces informations faisant état d'un pillage en règle du patrimoine public, bon nombre de citoyens ont estimé nécessaire de criminaliser ce type de dossier. Il faut savoir que le préjudice commis ne se limite pas à la non-réalisation d'une grande partie des tronçons de l'autoroute Est/Ouest. Il porte aussi atteinte au développement national et à l'économie du pays. C'est que cette infrastructure routière fait partie du corridor aménagé en infrastructures transfrontalière. Elles relient les frontières tunisiennes à celles marocaines et tunisiennes. D'où avec ses plus de 1.700 km de long, son appellation de «corridor de développement Agadir-Le Caire en passant par l'Algérie et la Tunisie». Ce qui n'était certainement pas de l'avis de nombreux hauts responsables algériens. Ces derniers n'ont eu qu'une seule vision, celle d'avoir trouvé un moyen de vider impunément les caisses de la République.
Même les Japonais n'y ont vu que du feu. Notamment ceux qui ont participé à la sixième Conférence internationale sur le développement de l'Afrique (TICAD-VI) de Tokyo tenue en mai 2008. Ils se sont lancés dans des investissements avec plusieurs objectifs quinquennaux de soutien à l'Afrique. Ils avaient retenu comme rampe de lancement, le Maroc qu'ils ont qualifié d'acteur de la zone économique méditerranéenne. Une vision actuellement confirmée au regard de l'intégration rapide du Maroc dans l'économie mondiale avec pour premier partenaire commercial, l'Union européenne. Cette intégration implique une circulation dynamique des personnes et des biens à l'intérieur et à l'extérieur. D'où la nécessité d'aménager des infrastructures de transport.
Les deux ex-Premiers ministres Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, des ministres dont celui des Travaux publics Abdelghani Zaalane et Amar Ghoul et d'autres acolytes ne l'ont pas vu ainsi. Sous leur autorité, la réalisation de l'autoroute Est/Ouest entamée en 2006 relevait d'un compte en banque d'où les uns et les autres pouvaient puiser à satiété dinars et dollars. A partir de là, se sont multipliés les cas de malversation et atteinte au Trésor public. Sous la protection des frères Bouteflika les mêmes auteurs revenaient sans cesse pour se servir. Ils justifiaient de tout à travers un coup de fil.
Il s'agissait, notamment, de surfacturations, falsifications d'écritures comptables, blanchiment d'argent, vols à la source et pots-de-vin. Depuis le Hirak, toutes les habitudes ont été prises à défaut. C'est dire que leur procès est attendu avec impatience. Il y a ceux qui, comme Baha Eddine Tliba, sont qualifiés de porteurs de valise de ces dames de la «cour». Ils sont en prison pour femmes ou dans les geôles où ces messieurs sont enfermés depuis des mois. D'autres sont sous enquête pour le fait de complicité à divers degrés. Ils attendent leur audition par les inspecteurs-enquêteurs. Il y a ceux en col blanc qui vaquent normalement à leurs occupations préjudiciables à l'économie nationale.
Ils ont trouvé en les évènements créés par le Hirak et la corruption qui s'est amplifiée, la possibilité de stimuler le réseau du change parallèle et leurs capacités d'ouverture de comptes dans des banques étrangères. D'où cette tendance à la généralisation du phénomène d'ouverture de comptes bancaires et d'investissements en terre européenne qui tend à se banaliser.
Ce phénomène met à nu des réseaux en contact avec les acteurs des hautes sphères. A l'image de certains anciens responsables de la CNEP impliqués dans des affaires d'acquisitions ou cessions de mobiliers, immobiliers. Il y a également des fonctionnaires au ministère des Habous qui ont fait sienne la politique de pillage du foncier et de leur bradage parfois au dinar des surfaces foncières de plusieurs centaines d'hectares. Combien d'affaires traitant de cet aspect ont été mis au jour et combien d'auteurs ont-ils étaient poursuivis '
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