Algérie

Deux effondrements à El-Hamri, un blessé



Oran continue de perdre une à une ses anciennes bâtisses à un rythme inquiétant, et le spectre des victimes plane au-dessus des vieilles bâtisses, dans les vieux quartiers de la ville. Il ne se passe pas un jour sans qu'on entende parler d'un effondrement ou d'un effondrement partiel. La majorité des quartiers d'El-Bahia sont menacés par le risque des effondrements. Hier en début d'après-midi, un autre écroulement a été enregistré dans une habitation au 20, rue Benyamina Mohamed au quartier d'El-Hamri. Fort heureusement, aucune victime n'est à déplorer. Occupé par trois familles depuis plusieurs décennies, cet immeuble, constitué d'un R+1, ne cesse de s'effriter. Hier, une dalle en béton s'est complètement effondrée. Cet énième effondrement n'a fait que raviver les sentiments de crainte et de peur chez les habitants d'El-Hamri qui se sont rassemblés devant l'immeuble en question, bien que la majorité d'entre eux aient bénéficié de décisions d'affectation de logements sociaux (y compris les trois familles qui occupent l'immeuble en question).

Par ailleurs, avant-hier, un sexagénaire a été blessé dans un effondrement partiel survenu dans une bâtisse en ruine sise au 36, rue Benchechou Saïd, dans le quartier d'El-Hamri. La victime, blessée au bras, a été surprise par l'écroulement du plafond au moment où elle se trouvait seule dans la pièce. Plusieurs familles habitant la bâtisse en question, encore sous le choc, ont déjà vécu un autre effondrement survenu quelques jours auparavant. Avant-hier, le pire a été évité de justesse, disent-ils, vu l'état délabré de l'immeuble érigé en R+1. Les sinistrés, inquiets, ne savent plus à quel saint se vouer.

«Nous avons déposé plusieurs dossiers de relogement et notre immeuble est déjà classé en catégorie rouge, ce qui nous donne la priorité pour le relogement», disent-ils. PV de constats de la protection civile à la main, les familles ont précisé que ces services leur ont demandé d'évacuer les lieux, «mais pour aller où ?», ajoutent-ils. Le pire risque de se produire si aucune mesure n'est prise pour le relogement de ces familles. Sur les lieux, le constat est déplorable. Le balcon qui donne sur la rue principale a disparu. Les murs sont lézardés et les pièces sont à ciel ouvert. En interpellant les pouvoirs publics, les familles ont demandé qu'une commission soit dépêchée sur les lieux pour constater de visu le danger qui les guette.




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