Algérie - Revue de Presse

Deux courts métrages sur le sida au TRO



Un regard impitoyable de la société Dans le cadre de la campagne citoyenne collective de sensibilisation et de prévention sur le sida, intitulée «Oran stoppe le sida», qu’elle initie avec un collectif de huit associations, l’association Santé Sidi Houari a organisé et produit, hier matin au Théâtre Régional AEK Alloula, dans le cadre de cette action, une projection de deux courts métrages. La séance s’est déroulée dans l’étage supérieur du Théâtre Régional dont le parterre est fermé au public parce que subissant la traditionnelle opération de toilettage, devant une assistance composée par des bénévoles espagnols, sahraouis, péruviens et colombiens qui participent au chantier d’été sur le site des Bains turcs et par de jeunes membres adhérents des associations qui font partie du collectif. Avant la projection, le directeur du TRO a convié ses hôtes à une rapide visite du théâtre et a pu leur donner quelques informations sur les équipements de la scène et sur l’ensemble de l’édifice. En préambule de la séance de projection, M. Bereksi, président de l’association SDH devait donner quelques statistiques sur la situation du sida en Algérie dont l’incidence est faible, moins de 1%, mais qui n’a pas cessé d’augmenter ces trois dernières années. D’où l’impérieuse nécessité de provoquer des campagnes de prévention et de sensibilisation en direction des jeunes. Un membre de l’association se portera volontaire pour la traduction pour les spectateurs hispanophones durant toute la séance. Premier film à être présenté, le court métrage «Karima», réalisé en 2004 par Mourad Senouci qui signe également le scénario, relate en 20 minutes l’histoire de Karima qui est contaminée par un époux, resté hermétique aux examens de dépistage et constituant un véritable plaidoyer pour l’exigence d’examens médicaux prénuptiaux pour les jeunes qui désirent convoler en noces. Ce film a été largement diffusé lors des maintes campagnes d’information initiées par l’association SDH. Le deuxième court métrage, plus concis (12 mn) et plus récent, a été réalisé en 2007 par Mourad Senouci. Cette projection sera la deuxième projection publique. Le film, intitulé «Oum Salim» et sous-titré en espagnol, constitue la suite du court métrage précédent et se propose de souligner les répercussions de la maladie sur les membres de la famille et rapporter le regard impitoyable de la société envers les victimes de la maladie. Le film est particulièrement émouvant et mérite d’être amplement diffusé au sein de tous les établissements des différents paliers de l’enseignement. Dix ans après la mort de son père, mort du sida, Salim, pourtant indemne de la maladie, viendra à subir d’insoutenables offenses dues à l’ignorance et à la désinformation de la part de parents de ses camarades de classe. A rappeler que tous les comédiens qui ont participé dans les deux courts métrages sont des sociétaires de l’association SDH.




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