Deux cas d'hépatite A recensés

L'alerte lancée ces derniers jours sur les réseaux sociaux quant à l'apparition de plusieurs cas d'hépatite A dans la commune rurale de Tamridjet, sur les hauteurs de la daïra de Souk El-Tenine, à l'est de Béjaïa, n'a pas manqué de soulever un vent de panique dans la population locale. Pourtant, le nombre réel de personnes diagnostiquées par les services sanitaires relevant de l'établissement public de santé de proximité de Kherrata ne dépasse pas deux cas.C'est ce que nous a affirmé, hier, le chef de service des structures et action sanitaire à la Direction de la santé et de la population de la wilaya de Béjaïa, Cherif Tahi. Même son de cloche chez le P/APC de Tamridjet, Abdenour Djara, qui a tenu à nous rassurer : "Il n'y a pas lieu de s'inquiéter. En fait, seuls deux enfants, âgés de 7 et 17 ans, habitant au village Akkache, sont déclarés positifs à cette hépatite virale. Selon les responsables de l'Epsp de Kherrata, les deux patients souffrent d'une forme bénigne de la maladie."
De la fièvre, une grande fatigue, une perte d'appétit, des maux de tête et une jaunisse, tels sont les symptômes que présentent les sujets atteints d'hépatite A, témoigne un médecin de l'Epsp de Kherrata. Se voulant rassurant, M. Tahi soutiendra qu'il s'agit là d'une maladie infectieuse virale du foie qui ne présente aucun danger sur les personnes atteintes. "Généralement, c'est une maladie à transmission hydrique, puisque que le virus de l'hépatite A se transmet par l'ingestion d'eau contaminée", explique notre interlocuteur.
À ce titre, l'édile communal de Tamridjet exclut la possibilité d'une contamination de l'eau potable, en affirmant que les résultats des analyses microbiologiques effectuées au niveau du réseau d'AEP alimentant les habitations et les établissements scolaires de cette localité ne font état d'aucune anomalie. "Certains activistes sur les réseaux sociaux tentent de semer la panique au sein de la population locale, en dramatisant à l'excès une situation des plus ordinaires", regrette M. Djara.

KAMAL OUHNIA