Deux bureaux parallèles en activité: Malaise au sein des moudjahidine

Les moudjahidine de Constantine sont dans tous leurs états et ne décolèrent pas contre la direction nationale de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) et son secrétaire national Saïd Abadou.En effet et selon le coordinateur du bureau de wilaya de l'organisation, Hamoudi Kracha, « cela fait maintenant une année que nous vivons, dit-il, une anarchie sans pareille et dont le responsable est le secrétaire national de l'organisation et son staff ». Et d'indiquer, lors de la tenue de l'assemblée générale du bureau de wilaya de Constantine des moudjahidine, organisée jeudi dernier en leur siège, que le résultat de ces interventions est l'imposition d'une entité parallèle, parachutée, à l'échelle locale.
Et cette situation d'anarchie dure depuis l'organisation de l'assemblée générale du mois de mai 2017, qui devait être élective mais qui a été avortée à cause de la présence de Saïd Abadou qui sur conseil de son bras droit et chargé de l'organique, Charchari, a décidé de la mise sur pied d'un conseil provisoire.
Et cela, sous prétexte d'attendre pour voir plus clair dans l'affaire de détournement de l'argent de timbres des cotisations qui ont été scannés et vendus et dont l'auteur a fait l'objet d'une suspension et d'envoi de rapport à la tutelle, pendant quatre ans, mais restés sans réponses. « En vérité, dit-il, le chargé de l'organique voulait imposer ses pions dans le bureau de wilaya, mais devant le refus des membres de ce dernier ils ont recouru à la création de cette entité, un bureau, provisoire. Cependant, il s'agit là d'un provisoire qui dure et au préjudice de tous ».
Ainsi, soutient le même intervenant, les membres du bureau parallèle effectuent des visites aux kasmas au niveau des communes, en menaçant les responsables et en employant la violence, à l'instar de l'arrachage des portes avec une tronçonneuse à Ouled Rahmoune, après le refus de leur remettre les clés du local. « Face à cette situation insupportable, nous n'avons pas cessé d'écrire à la direction centrale pour lui demander de nous organiser une assemblée générale élective, avec participation de tous et que le dernier mot soit donné à l'urne, mais en vain. Alors nous avons écrit aussi au wali, mais là aussi pas de réponse. Devant ces impasses, l'assemblée générale des moudjahidine composée de 19 kasmas d'un effectif de 105 membres a alors décidé à l'unanimité du dépôt d'une plainte auprès de la justice et l'organisation d'un déplacement au siège de l'organisation, à Alger, pour protester sur place et y arracher nos droits », disent-ils.
Par ailleurs, les trois employés de la direction locale des moudjahidine se plaignent de la suspension de leur paye depuis 13 mois et ce, par décision du même chef de bureau qualifié de parallèle.