Algérie

Deux ateliers démantelés et sept individus arrêtés


Les services de sécurité de la wilaya de Annaba fortement mobilisés contre le phénomène de l'émigration clandestine, ont, une fois de plus, frappé dans ce milieu des passeurs.C'est à l'issue d'informations parvenues aux services de sécurité, sur la présence suspecte de jeunes et de mouvements douteux, dans la forêt de Oued Laâneb, qu'une descente a été menée, avant-hier, par les éléments du groupement territorial de la Gendarmerie nationale, aboutissant à la découverte et au démantèlement de deux chantiers navals clandestins, spécialisés dans la construction illicite d'embarcations artisanales, apprend-on de source sécuritaire. Selon les informations qui nous ont fournies, il s'agit d'ateliers clandestins pour la construction d'embarcations de fortune, destinées aux réseaux de harraga.
L'opération, nous précise-t-on, s'est soldée par la découverte et saisie de quatre embarcations artisanales, dissimulées sous des branches d'arbres et un important lot de matériel, servant à la construction de ces moyens mortels de navigation. Les sept personnes agissant dans cette activité illégale, ont été arrêtées sur les lieux, ajoute-t-on. Agés entre 24 et 40 ans, les sept individus s'adonnaient à cette pratique frauduleuse, transformée en un commerce lucratif, au détriment de la vie des jeunes désoeuvrés, tentés par la découverte de l'autre rive de la Méditerranée. Une autre opération de qualité a été également menée par les éléments du groupement territorial de la Gendarmerie nationale de Séraidi, au niveau de la plage de Djennene El Bey, où ils ont surpris et mis en échec, une tentative d'émigration clandestine, pour neuf harraga. Ces derniers s'apprêtaient à larguer les amarres vers l'île de la Sardaigne dans le sud de l'Italie, ont rapporté les mêmes sources. Il a été saisi lors de cette opération, l'embarcation, un moteur Suzuki et 700 litres d'essence. Par ailleurs, et dans le cadre de la lutte contre ce phénomène, les éléments de la Brigade de recherche et d'investigations (BRI), relevant de la police judicaire, près la sûreté de wilaya de Annaba, ont déjoué une tentative d'émigration clandestine pour 23 harraga, depuis la plage de Sidi Salem, apprend-on de même source.
Agés entre 19 et 35 ans, les postulants pour cette aventure de la mort, originaires de plusieurs wilayas du pays, étaient à bord de deux embarcations de fabrication artisanale. Il est à noter qu'au moment où, l'on croyait que les côtes de Annaba, enregistrent une relative accalmie, le phénomène de l'émigration clandestine, semble reprendre son élan. Dans ce sillage, et selon une source maritime, 15 harraga dont un bébé ont, la semaine écoulée, été interceptés au large des eaux de la wilaya de Annaba. Agés entre deux et 35 ans dont une femme, les prétendants au mirage de cet eldorado incertain, ont été déférés par-devant les instances juridiques de Annaba. Ainsi, cette courte accalmie, et selon certaines sources a, tout simplement été freinée par le défaut de moyens de navigation, les embarcations artisanales en l'occurrence.
Un manque comme précisé par la même source, dû aux différentes opérations menées ces derniers temps, par les services sécuritaires de la wilaya de Annaba. En témoigne, celle de Chétaïbi, où, les éléments de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Annaba, avaient, lors, de deux opérations de qualité, mis fin à l'activité de plusieurs ateliers clandestins, spécialisés dans la fabrication d'embarcations artisanales, destinées à la traversée de la mort. Ces opérations avaient, rappelons-le, été respectivement menées le mois écoulé, dans la forêt de Sidi Akacha et la forêt de Skaâ. Aux termes de celles-ci, il avait été saisi au total, six embarcations et du matériel pour leur fabrication. Ces opération convient-il de souligner, s'inscrivent dans le cadre des efforts de tous les services de sécurité, afin de lutter contre l'émigration clandestine. Une lutte multidimensionnelle, au vu de la délicate équation du phénomène. D'une part, les harraga en quête de vie meilleure, sous les cieux de l'Europe et d'autre part, les passeurs à la recherche de gains. Ces réseaux de traite des humains, comme on les appelle, ont trouvé dans cette activité, une opportunité pour leur prospérité. Narguant toutes les valeurs à l'égard de la vie humaine, les réseaux de passeurs profitant de la détresse des jeunes désoeuvrés, sont parvenus à créer un vrai business. Cette activité illicite bien qu'elle ait permis à certains harraga d'atteindre le rêve de la honte, a également causé le péril de centaines de jeunes, dans les abîmes de la Méditerranée. C'est pour dire que, comme l'émigration clandestine est devenue un phénomène de société, la traite des personnes s'est, elle aussi transformée en un véritable casse-tête pour l'Etat.
Ce qui explique le renforcement des opérations de lutte contre les tentatives d'émigration clandestine et les réseaux de passeurs, notamment dans la région est du pays, à Annaba, notamment où les services de sécurité tous corps confondus, ne ménagent aucun effort, pour contrecarrer ce filon juteux qu'est l'émigration clandestine.
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