Algérie

Deux ans de prison pour l'ex-PDG de Sonatrach




Le verdict a été prononcé en l’absence
du mis en cause qui avait comparu libre, le 27 avril, en compagnie de son intérimaire Feghouli Abdelhafid, qui était également vice-président de l’activité Aval de cette même société nationale.
Celui-ci a écopé d’une année de prison, dont quatre mois ferme, et d’une amende de
200 000 DA. La même peine a été prononcée à leurs  coprévenus B. Touati  (ex-directeur général de Cogis, une filiale à 100% Sonatrach), H. Mekki  (ex-responsable de la division étude et développement aval) et N. Tidjini (ex-directeur général de l’entreprise algéro-française Safir).
Ces derniers étaient en détention préventive depuis le 20 décembre 2010 à la maison d’arrêt d’Arzew. Il faut rappeler que durant l’audience de mercredi dernier, le représentant du ministère public avait requis une peine de six ans de prison ferme à l’encontre de l’ex-PDG de Sonatrach et quatre ans pour les autres inculpés.
Il est reproché à ces derniers d’avoir participé à une passation de marché contraire à la législation et dilapidation de deniers publics, alors que l’avocat de la partie civile, Sonatrach en l’occurrence, avait estimé dans sa plaidoirie que cette dernière n’avait subi aucun  préjudice financier, ce qui a provoqué un incident entre le représentant du parquet et les avocats de la défense.
Ceux-ci ont exigé alors des excuses de la part du procureur de la République qui a, selon eux, discrédité leur collègue de la partie civile.  
Après une levée de l’audience, les robes noires sont retournées au prétoire avec des sentiments meilleurs.
L’affaire a éclaté en décembre 2010 avec l’attribution non justifiée d’un marché de gré à gré à une société algéro-française pour la réalisation d’un centre de stockage et de conditionnement de l’azote au niveau de la plateforme industrielle d’Arzew
pour un montant de 10 millions d’euros, rappelle-t-on.
Pour sa défense, l’ex-vice-président des activités Aval avait déclaré, lors de toutes les étapes de l’instruction, qu’il avait attribué ce marché de gré à gré après avoir obtenu l’accord de son PDG vu le caractère urgent d’une telle réalisation.  Selon lui, la procédure de l’appel d’offres aurait engendré un retard de 17 mois,
alors que l’azote manquait cruellement,
ce que Mohamed Meziane
a confirmé.
 


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