Algérie

Deux ans de prison ferme contre les trois mis en cause



Deux ans de prison ferme contre les trois mis en cause
Alors que le parquet avait requis, il y a une semaine, la peine maximale de 5 années de prison ferme, le tribunal de Sidi M'hamed près la cour d'Alger a condamné, hier, les trois mis en cause dans l'affaire de destruction des scellés des studios de la défunte chaîne privée Al Atlas TV, les frères Bouallouche, Kamel et Djamel, ainsi que le propriétaire du studio, situé à Baba Ali, à l'ouest d'Alger, Mourad Fourar, à une peine de 2 ans de prison ferme.Les trois prévenus avaient été placés sous mandat de dépôt depuis plus de deux mois pour «destruction de scellés», mais la juge a décidé de revoir la qualification des faits en ce qui concerne Kamel Bouallouche pour ne retenir que la «complicité de destruction des scellés». Les trois prévenus avaient été jugés il y a une semaine pour avoir utilisé les studios d'Al Atlas TV, fermés en janvier 2014 sur ordre de la justice, loués par Mourad Fourar à la société de production appartenant aux frères Bouallouche, devenue une Eurl après la cession des parts de l'un d'eux. «Je croulais sous les dettes, qui ont dépassé les 700 millions de dinars. Il fallait que je trouve une solution.Si j'ai repris les lieux, ce n'était nullement pour défier la justice. Les scellés avaient disparu. De plus, je louais mon matériel à NessProd pour qu'elle produise ses émissions», ne cessait de clamer Djamel Bouallouche. Pour lui, tous les services de sécurité étaient au courant qu'il louait le studio pour l'enregistrement d'émissions de chaînes privées et d'agences de production, dont NessProd, filiale du groupe Cevital, qui y réalisait l'émission «Ki hna ki ness» diffusée par la chaîne de télévision Kbc appartenant au groupe El Khabar.«A aucun moment nous n'avons eu l'idée de défier la justice. Les scellés avaient disparu. Il n'y avait aucune trace», affirmait Djamel. Son frère, Kamel, réfute catégoriquement l'inculpation et nie totalement avoir été informé de la décision de nomination par la justice de séquestre des lieux : «Depuis 2014, je n'ai jamais reçu un quelconque document qui le prouve. Malgré cela, j'ai payé deux gardiens de ma poche pour qu'ils assurent la sécurité des lieux. Un mois seulement après la création d'Alpha Broadcasting, il y a eu la fermeture d'Al Atlas TV et la mise sous scellés m'a valu des poursuites en justice engagées par le propriétaire. J'ai fini par céder mes actions à mon frère. Depuis, je ne me suis plus occupé de cette affaire.»Mourad Fourar, le fils du propriétaire du garage qui fait office de studio placé sous scellés en 2014, a lui aussi nié les faits. «Je n'ai aucun lien avec cette affaire. Le contrat de location du garage a été signé avec la société Alpha Broadcasting, pour qu'elle ait une adresse et un agrément, rien de plus. Personne n'a enlevé les scellés. Ils sont tombés», a affirmé le prévenu avant que le procureur ne demande la peine maximale de 5 ans de prison contre les trois mis en cause.Les avocats de ces derniers ont tous plaidé la relaxe, arguant du fait que l'inculpation «n'est pas fondée». Après plus de deux heures de plaidoiries, l'affaire a été mise en délibéré et le verdict renvoyé sous huitaine. Hier, les trois prévenus ont été condamnés à 2 ans de prison ferme.


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