Algérie

Dettes: Des armateurs de pêche reviennent à la charge


Des jeunes investisseurs, armateurs de pêche dans le cadre du dispositif de l'Ansej, par l'intermédiaire de leur association «Forsane El-Amouaj», viennent de rendre public un communiqué dans lequel ils interpellent les autorités publiques, et particulièrement le ministre de la Pêche, pour un allégement ou un rééchelonnement de leurs dettes, au même titre que les pêcheurs qui en ont bénéficié dans le cadre de la relance économique.

Selon le président de l'association, M. Mendli, le communiqué fait suite aux nombreux appels lancés en direction des responsables concernés depuis maintenant plus de deux années pour l'effacement de leurs dettes. «Nos doléances pour l'effacement des dettes n'ayant pas abouti, nous ne demandons aujourd'hui qu'un allégement ou un rééchelonnement de nos dettes. La majeure partie des jeunes armateurs qui croulent sous le poids des dettes n'ont d'autre choix que d'abandonner, si aucune décision n'est prise pour atténuer leur calvaire», assure le président de l'association. Ce dernier indique que tous les jeunes investisseurs ont été déçus d'apprendre qu'ils ont été exclus de la décision d'allégement des dettes lors de la dernière tripartite.

«Pourtant, d'autres pêcheurs ont bénéficié de la disposition pour l'allégement de leurs dettes ainsi que d'autres avantages, notamment de nouvelles subventions. Pourquoi cette politique de deux poids deux mesures ?», s'interroge le président de l'association.

Pire encore, ajoute le représentant des jeunes investisseurs, «même le nouveau dispositif de l'Ansej, qui prévoit des allégements, ne concerne pas tous les sardiniers, mais une partie seulement», assure M. Mendli. Pourtant, ajoute le même interlocuteur, «nous avons droit à un rééchelonnement puisque nous sommes des entreprises de production en difficulté et la loi nous définit comme étant des PME.

Chaque sardinier emploie entre 15 et 30 marins… Nous sommes associés aux marins embarqués et aux mandataires et nous ne bénéficions que de 20% de la production. Nous avons les mêmes difficultés et les mêmes charges que les autres armateurs, à savoir le remboursement de 200 à 250 millions de centimes par an».

Pour le président de l'association, ce sont les représentants des pêcheurs au plan national qui n'ont pas assumé leurs responsabilités pour protéger cette catégorie de jeunes investisseurs. «C'est pour cela que nous avons décidé de créer notre propre association », ajoute M. Mendli. Ce dernier affirme que le dialogue est toujours de mise entre l'association et le ministre de tutelle. «Le ministre a été toujours à l'écoute des doléances des jeunes armateurs, et nous comptons énormément sur son intervention personnelle pour soutenir cette catégorie d'armateurs».

Pour conclure, le représentant des jeunes investisseurs rappelle qu'une décision d'allégement des dettes permettra de sauvegarder des centaines de postes de travail et redonnera espoir aux investisseurs qui envisagent d'abandonner carrément cette profession.


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