Algérie

Détournement au centre Actel Abane-ramdane Affaire Algérie Télécom : 101 accusés à la barre



L'affaire dite d'Algérie Télécom, qui a fait couler beaucoup d'encre à Oran, n'a pas fini de livrer ses secrets puisqu'à l'heure où nous mettions sous presse, aucun verdict n'était encore tombé de la cour d'appel. Ce sont en tout 101 accusés qui sont concernés dans une affaire de détournement de fonds au préjudice de la recette d'Algérie Télécom au centre Actel Abane-Ramdane, dont les faits datent de 2005. La révélation de cette affaire remonte au 19 décembre 2009, lorsque la direction de l'unité opérationnelle d'Oran d'AT est saisie par une correspondance émanant du directeur de l'Actel Abane-Ramdane, faisant état d''un trou' de l'ordre de 556 589 dinars dans la comptabilité de la recette relative à la journée du 9 août 2005, écart mis en évidence par la dissemblance entre la pièce comptable dite A-37 et la quittance de paiement émise par la recette principale (RP) de la Grande-Poste.
Ainsi, aucune trace de cette fameuse A-37 supposée figurer à la RP ne sera trouvée. L'inspection décèlera par la suite une autre anomalie identique relative à la journée du 10 août 2005, avec un écart financier de 667 151 dinars. Il est établi que dans les deux cas, des biffures, des ratures et des additions avec un stylo à bille ont été relevées. Un audit est alors établi pour chaque agent intervenant dans le circuit d'AT. Les auditeurs en charge du dossier voulaient savoir par quel subterfuge a-t-on réussi à détourner quelque 1 223 741 dinars de la cagnotte. De fil en aiguille, l'inspection est finalement sanctionnée par un rapport qui sera adjoint à la plainte déposée auprès de la brigade économique et financière (BEF) relevant de la sûreté de wilaya d'Oran. Les griefs consignés sont le détournement de fonds et la falsification de documents comptables. Une liste exhaustive et nominative de fonctionnaires de l'Actel Abane-Ramdane et de la RP est composée de 101 agents de comptabilité et de saisie ainsi que des abonnés compères qui défileront dans les locaux de la BEF puis auprès du bureau du juge d'instruction de la 9e chambre du tribunal d'Oran. C'est ainsi qu'un non-lieu sera prononcé contre les mis en cause en bloc.
La chambre d'accusation, qui a un autre avis, réactive l'affaire qui est relancée. Des non-lieux sont annulés et un autre juge d'instruction de la 6e chambre prend le relais avec la désignation d'un expert-comptable qui apure les comptes de la comptabilité allant bien au-delà des deux journées signalées. Il met en lumière la comptabilité de tout l'exercice 2005, en puisant ses informations dans les registres d'AT. Il clôt son rapport succinct avec deux conclusions : un préjudice se chiffrant à 56 762 226 DA et des parts de responsabilité affichées en secteurs par taux et pourcentages. Bien entendu, les avocats des 101 employés, qui sont suspendus jusqu'à ce jour, récusent cette expertise en lui reprochant plusieurs griefs, notamment le procédé adopté pour éplucher la comptabilité.
K. REGUIEG-ISSAAD
leflou 05-11-2011 06:58
Casbaji 05-11-2011 01:19
algerois 05-11-2011 01:01
chemseddine 04-11-2011 20:31
Argueze 03-11-2011 22:02
kabylegeryville 03-11-2011 17:57
sid111 03-11-2011 15:06
Nenuphar 03-11-2011 12:08


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