Algérie

Détermination


Ceux qui misaient, il y a peu de temps encore, sur un départ avant terme du président de la République ont certainement dû, jeudi, réviser leur pronostic après notamment avoir suivi son discours prononcé à l?occasion de la célébration du 45e anniversaire de la fête de l?Indépendance. Bien qu?étant apparu fatigué et même quelque peu affaibli, le chef de l?Etat n?a pas donné en tout cas l?impression qu?il était sur le point de prendre sa retraite. Bien au contraire. Dans le long discours lu au ministère de la Défense nationale devant les cadres supérieurs de l?ANP, il a en effet rappelé sa détermination à mener à terme les grands chantiers qu?il a entamés à son arrivée au pouvoir. Bien plus, le Président s?est même permis le luxe de se fixer une nouvelle feuille de route, de nouveaux défis économiques, dont celui consistant, à titre d?exemple, à « clore » le dossier de la dette interne. Pour ceux qui l?auraient oublié, celle-ci représente un boulet de plus de 17 milliards de dollars que l?Etat traîne depuis plus d?une bonne quinzaine d?années. Un boulet qui a freiné, voire parfois « avorté », toute velléité de réforme du secteur public économique. Abdelaziz Bouteflika a prévenu que la prise en charge de la problématique de l?endettement interne passera inéluctablement par la prise de décisions graves, douloureuses et impopulaires. Il a également averti que l?assainissement des dossiers économiques pourrait buter sur des intérêts personnels ou de groupes antagoniques à ceux de l?Etat. Mais quels que soient ces écueils, le président Bouteflika s?est engagé à aller jusqu?au bout et quoi que cela puisse lui en coûter. De ce point de vue là, le premier magistrat du pays s?est montré peu soucieux de sa cote de popularité. Dans son discours dans lequel il fait le point sur l?état du pays, M. Bouteflika a manifesté la même opiniâtreté et la même détermination lorsqu?il a évoqué la nécessité de revoir le fonctionnement des institutions, de préserver la paix civile et de combattre le terrorisme jusqu?à son éradication. Mais en manifestant une telle obstination à vouloir réaliser son cahier des charges et même plus, il est fort possible que le président Bouteflika ait voulu justement faire passer un autre message fort : celui consistant précisément à dire qu?il est là et qu?il faudra composer avec lui et pour un bon bout de temps encore.
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