Algérie

Détérioration des infrastructures à l'USTHB



Détérioration des infrastructures à l'USTHB
Des étudiants de l'Université des Sciences et Technologies Houari Boumediene (USTHB), dénoncent les conditions déplorables dans lesquelles ils évoluent.L'un des étudiants du département génie des procédés, et génie mécanique (GM&GP) a contacté la Rédaction Web de « Liberté », en envoyant tout un dossier remplis de photos, pour dresser un inventaire sur la situation. Conditions dégradantes, amphithéâtres crasseux, et plafonds délabrés, un constat bien visible sur les photos (voir vidéo). « Nous sommes considérés comme des animaux englouties dans un grand hangar insalubre et incertain. Ceci est l'état de toutes les salles de cet hangar dit le Hall technologique », témoigne l'étudiant E.M, qui a tenu de rester anonyme.Il affirme que le rectorat ne trouve pas de raison utile de déplacer les étudiants vers les nouveaux blocs vides (salles de cours et de TD), qui sont destinés, selon lui, à « embellir les visites officielles ». Il ne cache d'ailleurs pas son désarroi : « je vous laisse imaginer notre inquiétude en cas de séisme ou de pluie violente, nous sommes destinés à notre survie».La situation dure depuis au moins 2012Cette situation se répète chaque année universitaire. En 2012 déjà, des étudiants, du même département, soit GM&GP, avaient contacté la Rédaction Web de Liberté pour dénoncer les conditions dans lesquelles ils effectuent leurs cursus, surtout en hiver (voir galerie 01 et 02). « Privés de chauffage dans toutes les classes et d'électricité sur les trois quarts, le Hall de Technologie est devenu un véritable exemple sur l'état des universités Algériennes », s'indignaient ce groupe d'étudiants.Les futurs ingénieurs surnommaient, à l'époque, le hall de leur département par... «Alcatraz», « El hebss » (la prison) ou encore le hangar.L'université algérienne à la traineSur la scène internationale les résultats de l'université des Sciences et Technologies Houari Boumediene sont loin d'être satisfaisants. Selon l'Institut espagnol de recherche "SCIMAGO", spécialisé dans le classement des universités sur la base de la production scientifique, l'innovation et le développement technologique, dans le classement de 2013, et publié en septembre 2014, l'USTHB s'est placée 290e en ce qui concerne l'innovation. Elle se retrouve 380e dans celui du développement technologique, et à la 1400e place en production scientifique.L'USTHB perd 9 places en une annéeSelon un article publié sur le site web de l'université de Babezzouar (www.usthb.dz), daté de 2012 (depuis aucune publication concernant le classement de l'université n'a été mis en ligne), l'USTHB arrivait en tête du classement national avec 3800 brevets, 32000 articles publiés depuis 1990, et 1958 articles publiés depuis 2011. Sur le podium il y avait l'université de Constantine (seconde place) et l'université d'Oran- Essénia. Ce classement a été établi en collaboration avec le groupe international «Thomson Reuters» tout en se basant sur les résultats des deux principales bases de données mondiales : « Web of Science » et «Scopus».Toujours selon le même rapport, les disciplines émergentes en Algérie sont : les sciences physiques, la chimie, l'engineering, les sciences des matériaux, les mathématiques, l'informatique, la géologie, la biochimie, la biologie moléculaire, et les sciences de l'environnement.Néanmoins, dans le rapport publié par le site «4 International Colleges & Universities» (4icu), spécialisé en classement web des établissements d'enseignement supérieur du monde, l'USTHB a perdu neuf places en 2013 par rapport à l'année d'avant. D'après « 4icu », elle a cédé sa place à l'université Abou Bekr Belkaid de Tlemcen, et l'université Mentouri de Constantine était sa dauphine.




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