Détenus algériens à Guantanamo

L’Algérie refuse de se plier aux exigences américaines Les négociations entre les autorités algériennes et américaines pour l’extradition des 25 Algériens détenus à la base américaine de Guantanamo sont reportées sine die. C’est ce qu’a affirmé le président de la commission nationale pour la promotion et la protection des droits de l’homme. Farouk Ksentini affirme que les négociations ont été engagées depuis l’annonce par les Américains de la détention de 25 Algériens. Il s’agissait surtout de vérifier l’implication ou pas de ces ressortissants dans des attentats terroristes. Après quoi, ils pourraient bénéficier des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale «si leur implication n’est pas avérée». On croit savoir que c’est la raison de l’arrêt des pourparlers. «Les autorités algériennes refusent de se plier aux exigences américaines qui veulent exercer des pressions dans ce sens», a expliqué le président de la CNPPDH. D’autres sources d’informations ont déjà fait état de difficultés dans les négociations entre les deux pays. Un journal américain, le Washington post, affirmait il y a quelques jours que l’Algérie «traîne» à accepter les détenus qui devraient être extradés. L’on se rappelle dans ce sens la visite de l’ambassadeur itinérant US, Clint Williamson, qui a remis au ministre des Affaires étrangères, M. Bedjaoui, une lettre de Condoleezza Rice dans laquelle elle demande à l’Algérie de «reprendre» les détenus algériens de Guantánamo, qui sont au nombre de 31, mais dont 6 bénéficient de la nationalité bosniaque. Il faut également savoir que cette difficulté réside également dans l’absence d’accords d’extradition entre Alger et Washington qui retarde de fait les négociations à ce sujet.