En dépit de ces mesures palliatives, certains fellahs enfreignent la réglementation et arrosent leurs champs en pompant des eaux usées déversées par les égouts des agglomérations environnantes.La culture de la tomate industrielle qui occupe quelques milliers d'hectares de terres fertiles dans la région de Guelma est sous haute surveillance pour prévenir l'utilisation des eaux usées, puisque l'irrigation est gelée par les autorités locales à partir du barrage de Hammam-Debagh qui accuse un déficit inquiétant. Ce dernier, d'une capacité théorique de 185 millions de mètres cubes, n'emmagasine que 27 millions de mètres cubes qui sont destinés exclusivement à l'alimentation en eau potable de six communes, dont Guelma.Toutefois, la wali avait saisi le ministère des Ressources en eau qui a décidé le transfert, dès le mois d'avril, de 20 millions de mètres cubes d'eau par le biais d'un barrage de la wilaya de Souk Ahras qui a opéré des lâchers dans l'oued Seybouse pour permettre aux centaines de fellahs de la wilaya de Guelma d'irriguer leurs cultures. En dépit de ces mesures palliatives, certains fellahs enfreignent la réglementation et arrosent leurs champs en pompant des eaux usées déversées par les égouts des agglomérations environnantes. Cela constitue un danger pour la santé publique et même pour les terres agricoles. Les éléments de la brigade de gendarmerie de Boumahra-Ahmed, qui opéraient des contrôles récurrents dans les cultures relevant de leur circonscription, ont interpellé dernièrement un agriculteur dont l'irrigation prêtait à suspicion. Avec le concours des services de la DSA (direction des services agricoles), du bureau d'hygiène communal et de la DSP, des prélèvements des eaux d'irrigation ont été opérés par des techniciens. Les analyses effectuées au laboratoire de la direction de la santé de Guelma sont accablantes, puisque la présence de matières fécales est confirmée. Une procédure est engagée par les services de sécurité qui présentent au parquet de Guelma le prévenu, qui est placé en détention préventive par le magistrat instructeur pour irrigation avec de l'eau souillée susceptible de porter atteinte à la santé publique et de créer des épidémies. La justice a également ordonné la destruction par bulldozers des cultures contaminées. Cette opération s'est déroulée illico presto, et les services de sécurité ont été instruits de veiller sans relâche au contrôle des cultures industrielles et maraîchères. C'est un fait sur lequel les pouvoirs publics ne veulent pas fermer les yeux, d'où la procédure de justice engagée contre le prévenu. HAMID BAALI
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Posté Le : 09/07/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : BAALI Hamid
Source : www.liberte-algerie.com