Algérie

Destins extraordinaires


Destins extraordinaires
Résumé de la 420e partie n Le 14 février 1917, quelque temps après son retour à Paris, Mata Hari, soupçonnée d'espionnage à la solde des Allemands, est arrêtée.
Elle est conduite à la prison pour femmes de Saint-Lazare. Peu après, un militaire, le capitaine Bouchardon, vient l'interroger.
D'emblée, et avec brutalité, il lui dit de quoi elle est accusée.
' Vous êtes une espionne à la solde des Allemands !
' Moi espionne à la solde des Allemands ' s'étonne-t-elle, mais c'est pour les Français que je travaille !
Le capitaine ne se laisse pas influencer.
' Vous êtes un agent double !
' Vous vous trompez !
' Il ne sert à rien de mentir...
' Je vous assure monsieur que je ne mens pas !
' Alors, vous feriez mieux de dénoncer vos complices.
' Je n'ai aucun complice.
Le capitaine Bouchardon ne tirera rien d'elle. On l'interrogera pendant de longues heures mais sans succès : elle reconnaît avoir eu des contacts avec de nombreux officiers allemands en tant que courtisane, mais pas en tant qu'espionne.
On cherche dans son passé, dans l'espoir de trouver des preuves accablantes, on arrête des gens qu'elle a l'habitude de fréquenter mais les interrogatoires ne donnent rien et on doit les relâcher. Finalement, la seule preuve contre elle est le message que les agents du contre-espionnage ont déchiffré.
On doit clore l'instruction et procéder au jugement.
Le procès débute à huis clos, le 24 juillet 1917, devant le conseil de guerre. Le tribunal est présidé par le colonel Somprou, le commissaire du gouvernement est un jeune homme barbu, le lieutenant Mornet, qui est procureur dans le civil, et qui sera, en 1945, l'avocat général dans le procès du maréchal Pétain, convaincu, lui, non pas d'espionnage mais de trahison.
Le colonel et le lieutenant ont la réputation d'être des hommes implacables.
Mata Hari est défendue par maître Clunet, une ancienne relation de la jeune femme. C'est un homme d'une cinquantaine d'années, qui a une longue expérience derrière lui mais qui n'est pas habitué à plaider devant les cours militaires.
Le premier jour du procès, Mata Hari a choisi d'utiliser son arme favorite pour en imposer aux hommes : le charme.
Elle a revêtu une jolie robe bleue, largement décolletée ainsi qu'un ravissant chapeau à tricorne. Elle est légèrement maquillée, mais assez pour faire ressortir la délicatesse de ses traits.
Quand le colonel Somprou lui demande de se lever et de décliner son identité, elle le fait avec grâce.
' Margaretha Gertruida Zelle.
Et elle ajoute, en souriant :
' Mais tout le monde m'appelle Mata Hari...
Mais ni le colonel ni les autres hommes qui vont la juger ne répondent à son sourire. Pour eux, c'est un espion comme un autre, elle ne peut prétendre à aucun égard !
A suivre
K. Noubi
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