Résumé de la 380e partie n Au terme de son procès, Al Capone est condamné à onze ans de prison et à de fortes amendes. Le juge Wilkerson a tenu la promesse de le mettre hors d'état de nuire.
A l'annonce du verdict, Capone fait la grimace mais il reprend aussitôt son sourire comme pour montrer qu'il n'est pas très affecté.
En réalité, il bouillonne de colère. Le journaliste du New York Times, témoin de la scène, écrit : «Il essaye de sourire mais c'est un sourire amer. Il se lèche les lèvres, il se dandine sur ses jambes, il fait aller et venir sa langue à l'intérieur de sa bouche. Il veut se montrer détendu mais il bouillonne de colère.»
Il sort du tribunal, escorté de policiers, quand on vient lui annoncer que sa propriété vient d'être confisquée par le fisc qui va la mettre aux enchères pour récupérer l'argent que Capone doit au Trésor.
Cette nouvelle achève de le mettre hors de lui. Il se jette sur un agent, avec l'intention de l'étrangler, les policiers le ceinturent et il est conduit au comté de Cook, en attendant son transfert au pénitencier fédéral d'Atlanta. Cependant, si Capone n'a été condamné que pour évasion fiscale, l'accusation de violation de la prohibition demeure et les preuves sont conservées : on les ressortirait si Capone parvenait à faire réviser en sa faveur le procès. Mais l'appel lui est refusé : il devra accomplir sa peine.
Après quelques mois passés à la prison de Cook, Al Capone est transféré au pénitencier d'Atlanta. C'est Eliot Ness et ses Incorruptibles qui lui servent d'escorte jusqu'au train qui doit le conduire à Atlanta.
' Tu m'en veux ' lui demande Eliot Ness.
' Non, répond Al Capone, je n'en veux à personne. Certains sont chanceux, moi, je ne le suis pas. Je dois faire mes onze ans de prison, je les ferai ! De toute façon, il y avait trop de choses à faire : les camions, les brasseries, ils auraient dû rendre tout cela légal !
' Si c'était légal, répond Ness, tu n'y aurais pas travaillé !
Au pénitencier d'Atlanta, il est traité comme un roi, grâce à son argent, mais tout change quand, en août 1934, il est transféré à Alcatraz, où le gouvernement a décidé d'y réunir les criminels les plus dangereux et insoumis. Désormais, il est soumis à un contrôle rigoureux, il est privé de visites et de presse. Il fait des efforts pour s'adapter à sa nouvelle situation. Cependant, la syphilis, qui l'a atteint dans sa jeunesse, le reprend.Sa bonne conduite et sa maladie vont pousser les autorités à réduire sa peine. Il est libéré en novembre 1939. Sa femme Mae le conduit aussitôt à l'hôpital de Baltimore où il restera jusqu'en mars 1940. La même année, il marie son fils unique Sonny, qui lui donnera quatre petites-filles. Epuisé, il se retire dans son domaine de Palm Island, abandonnant pour toujours les affaires. Sa santé continue à se dégrader jusqu'au 25 janvier 1947, date à laquelle il succombe à une crise cardiaque. Ainsi finit paisiblement, dans son lit, entouré de sa famille, Al Capone, qui terrorisa pendant plusieurs années l'Amérique. Il avait su tirer profit de la prohibition et amasser une fortune immense.
A suivre
K. Noubi
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Posté Le : 03/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K Noubi
Source : www.infosoir.com