Comme pour les années précédentes, le Conseil de la monnaie et du crédit
(CMC) a fixé à 0,25% le taux de la prime due, pour l'exercice 2008, au titre de
la participation au financement du Fonds de garantie des dépôts bancaires. Dans
un communiqué, le CMC rappelle que la prime est due sur l'ensemble des dépôts
de banques enregistrés au 31 décembre 2008. Ce dispositif est prévu dans le
«Règlement n°04-03 du 4 mars 2004 relatif au système de garantie des dépôts
bancaires». C'est un système de garantie qui permet de rembourser les déposants
en cas de faillite ou d'incapacité de la banque. Les déposants sont remboursés
dans la limite de 600.000 dinars.
Il s'agit d'un plafond. Et à lire
le règlement, il s'applique pour l'ensemble des dépôts d'un même déposant
«auprès d'une même banque quel que soit le nombre de dépôts et la devise
concernée». Les épargnants prudents y trouveraient un motif pour diversifier
les comptes auprès des banques. Le niveau de 600.000 dinars a été appliqué pour
ceux qui avaient des comptes chez Khalifa Bank mise en liquidation alors que le
fonds de garantie n'avait pas encore été mis en place. L'affaire Khalifa a
d'ailleurs accéléré la mise en place de ce fonds de garantie dont la création
était prévue par l'art. 118 de l'ordonnance n°03-11 du 26 août 2003 relative à
la monnaie et le crédit.
Le système a fonctionné par la
suite pour d'autres banques mises en liquidation après le retrait de leur
agrément par la commission bancaire. Ce fut le cas, par exemple, en fin 2005,
pour la Compagnie algérienne de banque, CAB. Sa liquidation a entraîné la mise
en oeuvre du dispositif de garantie des dépôts, à travers la Société de
garantie des dépôts bancaires (SGDB), pour assurer l'indemnisation rapide des
petits déposants. La participation des banques à ce fonds de garantie géré par
la SPA, «SGDB», est obligatoire pour les banques. Le règlement dispose que les
«banques doivent souscrire au capital de la Société de garantie des dépôts
bancaires qui est réparti, à parts égales, entre elles».
La prime de 0,25% sur les dépôts
signifie que des sommes importantes sont mobilisées et placées en prévision
d'un accident bancaire. Et en Algérie, il n'a pas manqué d'accident, à telle
enseigne que le secteur bancaire est devenu, implicitement, prohibé pour le
secteur privé national. Mais le taux reste relativement modéré quand on sait
que la loi permet au Conseil de la monnaie et du crédit de la fixer jusqu'à une
limite de 1%. Les primes qui sont collectées par la société de garantie doivent
être «placées dans des actifs sûrs».
Signalons par ailleurs que le CMC
a autorisé la «Fransabank Al Djazair SPA» à augmenter son capital de 7
milliards de DA pour le porter à 10 milliards de DA. Il s'agit d'une mise en
conformité avec le nouveau règlement sur le capital minimum des banques et des
établissements financiers. Le CMC a également adopté le règlement portant Plan
de comptes bancaires et règles comptables applicables aux banques et aux
établissements financiers. Le communiqué du CMC souligne que ce règlement a
pour objet de «permettre aux banques et aux établissements financiers de mettre
en application les dispositions de la loi n°07-11 du 25 novembre 2007 portant
système comptable et financier et des textes subséquents».
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Posté Le : 29/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Saâdoune
Source : www.lequotidien-oran.com