Algérie

Dessins animés : Projet d'une école en Algérie



Une école de formation aux techniques d'animation pourrait voir le jour dans un futur proche en Algérie pour peu que le potentiel humain et matériel soit mis en place. C'est à l'invitation de Isser Art Prod et AVI Production que le réalisateur français René Borge est venu animer, hier, une conférence de presse, à l'Ecole des beaux-arts d'Alger, portant sur l'éventuelle idée de créer une école de dessins animés. Après avoir donné un bref historique du dessin animé qui, rappelons-le, a été créé en 1908 par Emile Cohl, le conférencier René Borge n'a pas caché son ambition de voir naître en Algérie une école ou une institution de dessins animés. Un projet bien ficelé qui, révèle-t-il, a été soumis une premier fois en 2005 sans connaître de suite. René Borge s'est dit prêt à encadrer cette école de formation, et ce, dès que la partie algérienne aura donné son aval. « Inscrivons-nous dans un cadre et réfléchissons à la faisabilité du projet qui intervient au volet administratif et financier », dira-t-il. Le réalisateur compte faire venir de France des formateurs qui auront pour mission de former et de développer d'autres succursales d'écoles de dessins animés à travers le territoire national. René Borge est convaincu que, parmi la jeunesse algérienne, il existe des talents qui ne demandent qu'à être exploités, permettant ainsi de jeter les bases d'une industrie du film d'animation. Cependant, le réalisateur avertit que le dessin animé ne sera pas imposé aux futurs élèves, mais proposé aux volontaires. De son côté, le directeur de l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger, M. Kaceb, estime que la création d'un tel département est une idée séduisante qui mérite avant tout maturité. C'est, dit-il, une forme d'expression artistique qui pourrait générer des emplois dans différents profils. « Cette branche exige l'acquisition de moyens technologiques onéreux, alors que l'institution que j'ai la responsabilité de diriger, s'occupe d'autres segments pour se redéployer et asseoir sa notoriété. » Le producteur, Hocine Yacef, estime, pour sa part, que la création de cette école permettra d'organiser, à Tlemcen, un festival euro-méditerranéen du film d'animation.


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