Après les Américains, l’Onu et l’UE à Ramallah
Après les Etats-Unis, l’Union européenne et les Nations unies ont desserré l’étau autour du gouvernement palestinien d’Ismaïl Haniyeh en établissant des contacts diplomatiques avec ses ministres non membres du Hamas.
Cette ouverture, qui intervient après un an de boycottage du premier gouvernement formé par Haniyeh, après la victoire du Hamas en 2006, répond à l’entrée en fonction ce week-end d’un cabinet d’union, où le mouvement islamiste n’est plus majoritaire. Le gouvernement comprend en effet aux postes-clés des Finances, de l’Intérieur et des Affaires étrangères des personnalités palestiniennes indépendantes avec lesquelles les Etats-Unis, l’Union européenne et les Nations unies estiment désormais possible de dialoguer. Rompant avec la ligne de boycottage totale adoptée par le Premier ministre israélien Ehud Olmert, les Etats-Unis ont montré la voie de ce dégel en envoyant leur consul général à El-Qods occupé pour rencontrer le ministre des Finances. Salam Fayyad, bien en cour à Washington et proche du président palestinien, est chargé de trouver les moyens de lever le blocus financier «injuste» imposé depuis un an par les Occidentaux. L’émissaire de l’UE au Proche-Orient avait rencontré la veille les ministres palestiniens des Affaires étrangères et des Finances, et le représentant spécial de l’Onu, Alvaro de Soto, devait lui aussi prendre contact dans la journée à Ramallah avec Salam Fayyad. Dans une interview parue hier dans le quotidien italien Corriere della Sera, Haniyeh déclare ne pas être contre ces premiers contacts avec certains de ses ministres, mais il dit «rejeter une ligne de conduite qui établirait une distinction entre les ministres». Le leader du Hamas a assuré que certains pays européens sont disposés à établir des contacts avec lui. Il invite Washington à adopter la même attitude d’ouverture face à son gouvernement.
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Posté Le : 22/03/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com